Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’influenceur algérien Doualemn en France, dont l’expulsion ratée, jeudi 9 janvier, avait aggravé fortement la crise diplomatique entre l’Algérie et la France. La justice française vient de prendre une nouvelle décision à son encontre.
Après la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre en référé son expulsion vers l’Algérie, l’influenceur algérien Doualemn, âgé de 59 ans, n’est finalement pas sorti d’affaire. Il vient de faire l’objet d’une nouvelle décision de justice.
Doualemn maintenu en rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot
Selon des informations rapportées par TF1 ce dimanche 2 février, le juge des libertés a décidé de maintenir Doualemn, de son vrai nom Boualem Naman, en rétention au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, près de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
Le juge a, en effet, prolongé sa rétention de 26 jours. Les avocates de l’influenceur, citées par le même média, ont fait savoir, dès l’annonce de la décision, qu’elles allaient faire appel de la décision devant la cour de Paris.
Le feuilleton de l’affaire de l’expulsion de cet influenceur algérien est donc loin de connaître son épilogue. Pourtant, mercredi dernier, le tribunal administratif de Paris avait suspendu en référé l’expulsion de l’influenceur Doualemn vers l’Algérie.
Comme motif, l’institution judiciaire a estimé que la procédure d’urgence utilisée par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans le cadre de cette expulsion n’était pas justifiée.
Dans son jugement, le tribunal administratif de Paris a, en effet, précisé qu’il ne résultait pas en l’état que la présence de Doualemn en France « ferait peser un danger imminent pour l’ordre public au point de justifier son expulsion en urgence absolue ».
La justice française suspend l’expulsion de l’influenceur Doualemn vers l’Algérie
Cela étant que « l’autorité judiciaire n’a pas estimé utile de le placer en détention provisoire ni même sous contrôle judiciaire », ajoutent les juges des référés dans leur ordonnance, soulignant que le cas de cet influenceur ne relevait pas d’une « urgence absolue permettant de le priver, avant de l’expulser, de garanties essentielles ».
Tout en refusant de retirer le titre de séjour de ce ressortissant algérien, le tribunal a toutefois reconnu que les faits qui lui sont reprochés représentaient une « menace grave à l’ordre public justifiant une expulsion ».
Pour rappel, Boualem Naman a été interpellé le 5 janvier dernier à Montpellier, dans le Sud de la France, à cause d’une vidéo dans laquelle il appelle à la violence contre un individu présenté comme un opposant en Algérie.
Expulsé le 9 janvier, après avoir fait l’objet d’un arrêté d’expulsion de la part du ministre de l’Intérieur, l’homme de 59 ans a été renvoyé le jour même par l’Algérie qui a refusé de le recevoir.
Aussitôt, l’affaire a vite pris de graves proportions et a aggravé davantage la crise diplomatique entre Alger et Paris, alors que les relations étaient déjà loin d’être au beau fixe depuis fin juillet dernier.
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