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Agent consulaire algérien arrêté en France : de nouveaux détails dévoilés

Agent consulaire algérien arrêté en France : de nouveaux détails dévoilés

Par luzitanija | Adobe Stock
France - Algérie

L’Algérie s’est de nouveau exprimée sur l’affaire de l’agent consulaire arrêté et incarcéré en France. Sofiane Chaib, secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, a apporté ce mardi 15 avril sur le plateau de la Télévision algérienne de nouveaux éléments concernant cette affaire qui a remis la relation bilatérale à la case départ quelques jours seulement après le début d’un réchauffement. 

Le membre du gouvernement, qui s’est exprimé avant l’annonce du rappel de l’ambassadeur de France à Alger Stéphane Romatet, a directement accusé le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau d’être responsable de cette nouvelle dégradation des relations entre les deux pays. « Cette mesure répond à une série d’actions qui ont été initiées par le ministre français de l’Intérieur », a-t-il dit. 

Alger tire à boulets rouges sur Bruno Retailleau

Soufiane Chaib a rappelé que l’agent consulaire algérien a été arrêté le 8 avril « dans des circonstances tout à fait inédites, sur la voie publique, au vu et au su de tout le monde » et les autorités françaises n’ont pas pris la peine de « l’identifier officiellement par le canal diplomatique ». 

Cette arrestation a été opérée dans le cadre de l’enquête sur le présumé enlèvement de Amir Boukhors dit Amir DZ qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par la justice algérienne, mais qui bénéficie d’un asile politique en France.

Selon Soufiane Chaib, elle « contrevient aux immunités de privilèges » qui sont prévus par l’ensemble des textes, s’est faite sur un « argument grotesque », à savoir que le téléphone de l’agent consulaire a été « borné à côté de l’adresse d’un délinquant notoire », a indiqué Sofiane Chaib. Celui-ci a ajouté que les services diplomatiques algériens ont eu recours à des avocats conseils au niveau de l’ambassade et du consulat. 

L’Algérie a eu une réaction de « tempérance », appelant à la libération de son agent consulaire et, « faute de réponse », elle a pris cette mesure « proportionnée » d’expulser 12 agents relevant du ministère français de l’intérieur, a-t-il expliqué. 

Alger se défend d’être à l’origine de la nouvelle crise avec Paris

Vu le contexte dans lequel elle est survenue, le diplomate algérien a estimé que cette affaire a été utilisée « pour mettre dans la gêne les relations bilatérales qui se trouvaient dans une phase de réchauffement ». 

Chaib a rappelé que le 6 avril, le chef de la diplomatie française était en Algérie pour une visite qui visait à « matérialiser l’engagement commun pris au niveau des chefs d’État ». 

« Deux jours après, on a eu droit à cette affaire qui est en quelque sorte une affaire totalement fabriquée et réchauffée », dit-il. 

Pour le secrétaire d’État algérien, tout cela a été décidé "à l’instigation de services sous la tutelle du ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau qui assume entièrement la responsabilité de cette nouvelle situation créée dans un contexte tout à fait particulier« , un contexte où les deux pays ont exprimé leur »volonté de renouer le dialogue« et se sont retrouvés dans »une nouvelle dynamique". 

Expulsion d’agents français : l’Algérie défend une « riposte proportionnée »

La mesure prise par l’Algérie en réaction est « souveraine et proportionnée » puisqu’elle a ciblé uniquement « des agents qui sont sous la tutelle du ministère français de l’Intérieur, dans la mesure où cette nouvelle affaire est le fait de ses agissements et de ses manœuvres par touches successives visant à torpiller cette dynamique de réchauffement des relations bilatérales », a insisté Chaib.

« Nous avons bien suivi les manœuvres qui ont été orchestrées par ce département ministériel et donc le fait d’utiliser tous les services sécurité sous tutelle du ministère de l’Intérieur pour pouvoir en quelque sorte créer un incident qui vienne torpiller cette dynamique ascendante et cette volonté actée par les deux chefs d’État de renouer le dialogue », a-t-il appuyé. 

L’argument utilisé pour créer cette nouvelle affaire « concerne un délinquant notoire qui prétexte avoir été victime d’un enlèvement, il y a huit mois et qui a »accusé les services de sécurité algériens d’avoir commandité cet enlèvement, comme si nos services de sécurité n’avaient qu’à faire avec cette vile personne", a dénoncé le secrétaire d’État algérien. 

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