Les crises se succèdent entre l’Algérie et la France. Moins de deux semaines après la fin de 8 mois de graves et inédites tensions, les deux pays sont à nouveau à couteaux tirés.
Cette fois, c’est l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement d’Amir DZ qui a provoqué la colère d’Alger. En réponse, Paris a mis en avant ce dimanche matin « l’indépendance de la justice ».
Samedi, l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, dont le SG Lounès Magramane lui a transmis les vives protestations de l’Algérie après l’arrestation de l’agent consulaire algérien.
L’ambassadeur de France à Alger à nouveau convoqué
Lounès Magramane a exprimé la « vive protestation de l’Algérie suite à la décision des autorités judiciaires françaises de mettre en examen et de placer en détention provisoire un de ses agents consulaires en exercice sur le sol français », a indiqué la diplomatie algérienne.
L’Algérie qui a réfuté son implication dans une affaire d’enlèvement présumé d’Amir DZ sur laquelle la justice française enquête, a exigé la « libération immédiate » de l’agent consulaire placé sous mandat de dépôt.
Le gouvernement algérien a exigé que les « droits rattachés » aux fonctions de son attaché consulaire, aussi « bien dans le cadre des conventions internationales que des accords bilatéraux, soient scrupuleusement respectés en vue de lui permettre de se défendre convenablement et dans les conditions les plus élémentaires ».
L’arrestation d’un agent consulaire algérien plonge la relation franco-algérienne dans une nouvelle crise
Ce dimanche, Paris a répondu à Alger. La justice en France « agit en toute indépendance », a indiqué une source diplomatique à l’AFP, selon des médias français comme Le Figaro. « Nous ne commentons pas une enquête en cours. L’autorité judiciaire, qui agit en toute indépendance, est seule compétente pour se prononcer », a précisé cette source, en réponse à la demande d’Alger de libérer immédiatement l’agent consulaire.
Vendredi, trois hommes, dont un agent consulaire algérien, ont été mis en examen par la justice française, pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7ᵉ jour, en relation avec une entreprise terroriste », selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.
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