L’Algérie poursuit sa conquête des marchés africains dans différents domaines stratégiques, à l’instar du marché des engrais, dans lequel elle est déterminée à devenir un acteur majeur sur le continent. L’Algérie se positionne également comme un acteur important d’aide au développement en Afrique.
En mai de l’année dernière, lors du sommet africain sur les engrais et la santé des sols, tenu à Nairobi, au Kenya, l’Algérie a réitéré ses ambitions dans la filière stratégique des phosphates.
Le sommet a été une occasion pour l’Algérie de présenter ses potentialités dans ce secteur et de proposer son expertise dans le domaine des engrais aux autres pays africains, les capacités du pays en termes de phosphate, qui sert notamment à produire des fertilisants pour l’agriculture, étant énormes.
L’Algérie fait un autre don de 16.000 tonnes d’engrais au Kenya
L’Algérie avait fait un don de 16.000 tonnes d’engrais au Kenya en janvier 2024, une action qui confirme aussi la politique d’aide au développement de pays africains initiée par les plus hautes autorités algériennes.
Ce samedi 19 avril, le porte-parole du gouvernement kényan, Isaac Mwaura, cité par le média local The Star, a confirmé que son pays a reçu un don d’une quantité de 16.000 tonnes d’engrais de la part de l’Algérie et 33.835 tonnes de matières premières pour engrais de la part de la Russie, qui ont été mélangées localement pour produire plus de deux millions de sacs d’engrais subventionnés.
Intervenant lors d’une conférence de presse tenue ce samedi, le responsable a souligné que les contributions des deux pays ont considérablement réduit la charge financière des agriculteurs dans le contexte mondial marqué par des prix élevés des engrais.
Le don de l’Algérie a permis au Kenya d’économiser près de 5 millions d’euros
Au total, les dons d’engrais de l’Algérie et de la Russie ont permis aux agriculteurs kenyans d’économiser respectivement 729 millions shillings kényans (près de 5 millions d’euros) et 2 milliards (plus de 13,5 millions d’euros) dans le cadre du programme en cours en matière d’intrants agricoles subventionnés.
Dans le cadre de son partenariat avec l’Algérie dans ce domaine, le Kenya est parvenu à produire « 561.000 sacs d’engrais de couverture, ce qui a permis aux agriculteurs d’économiser 729 millions de shillings (soit près de 5 millions d’euros) », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Pour rappel, en novembre 2024, l’Algérie a lancé l’exploitation d’un gisement géant de phosphate à Tébessa. Le projet, qui devait être réalisé en partenariat avec les chinois, a été confié exclusivement à deux groupes publics, Sonatrach et Sonarem (Société nationale de recherche et d’exploitation minière).
L’importance de cette filière pour l’Algérie s’explique notamment par les énormes réserves dont elle dispose, mais aussi par le caractère stratégique et sensible des engrais.