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Aïd 2025 en Algérie : ce que l’on sait sur la vente des moutons importés

Aïd 2025 en Algérie : ce que l’on sait sur la vente des moutons importés

Source : Pixabay
Moutons

Alors que leur prix est officiellement fixé, beaucoup d’interrogations subsistent concernant les modalités de vente des moutons importés par l’Algérie en prévision de l’Aïd-El-Adha 2025. Faute de clarifications des autorités, les spéculations vont bon train. 

Sur décision du président de la République Abdelmadjid Tebboune le 9 mars dernier, l’Algérie a entrepris d’importer jusqu’à un million de moutons à vendre à des prix accessibles au commun des citoyens. Depuis quelques années, les prix des moutons prennent des ailes à l’approche de l’Aïd-el-Kebir, dépassant largement les 100.000 dinars par tête. 

Cette année le chef de l’Etat a pris la louable initiative de recourir à l’importation afin de casser les prix des ovins que d’aucuns jugent injustifiés. Malgré le scepticisme de certains concernant la capacité d’importer une telle quantité en un court laps de temps (l’Aid El Adha sera célébré cette année vers le 10 juin), l’opération est entamée et les autorités sont en passe de relever le défi. 

Moutons importés pour l’Aïd-el-Adha 2025 : rumeurs et spéculations sur les conditions de vente

La question qui taraudait les citoyens depuis l’annonce de la mesure présidentielle est relative aux prix qui seront appliqués. C’est encore le président de la République qui a coupé court aux rumeurs en annonçant le prix en conseil des ministres dimanche 20 avril : ce sera 40 000 dollars par tête. Un prix plus qu’abordable, du moins comparativement à ceux, indécents, pratiqués ces dernières années en l’absence d’importation. 

Le même jour, un premier bateau chargé de 15 000 têtes d’ovins en provenance de Roumanie a accosté au port d’Alger. Il est suivi d’un deuxième le lendemain, lundi, avec à son bord 12 000 moutons. Les images de déchargement des cargaisons vers des camions de gros tonnage font le tour des réseaux sociaux algériens. D’autres opérations sont programmées à travers plusieurs ports du pays.

Dès leur arrivée, les moutons importés, d’un âge compris entre 6 et 24 mois, sont acheminés vers des zones de mise en quarantaine pour s’assurer qu’ils sont sains, a-t-on expliqué. 

Moutons importés par l’Algérie : les modalités de vente encore floues

Une fois cette procédure sanitaire accomplie, les moutons seront mis en vente. Mais suivant quelle procédure ? Aucune annonce officielle n’a été faite dans ce sens. La seule certitude, c’est que de nombreuses administrations et entreprises publiques ont invité leurs employés intéressés à s’inscrire. Les autres catégories de la population ne seront toutefois pas exclues. 

Dimanche, l’agence APS a rapporté qu’à l’issue de la mise en quarantaine et après le contrôle sanitaire et sécuritaire par les services compétents, les moutons importés seront distribués sur les points de vente recensés par les services de wilayas. 

Ce mardi, de nombreux médias et pages sur les réseaux sociaux ont partagé des notes des collectivités locales dans plusieurs régions du pays invitant les citoyens intéressés par l’acquisition d’un mouton à s’inscrire auprès du bureau des services agricoles de leur commune de résidence. 

Les moutons seront-ils livrés vivants aux citoyens ?

Les citoyens ont deux jours pour s’inscrire, ce mardi et demain, mercredi. Dans certaines communes, la période s’étale sur trois jours, jusqu’à jeudi 24 avril, toujours selon les mêmes notes. Il est aussi précisé que la priorité sera donnée aux citoyens à faible revenu.

Il demeure toutefois que le gouvernement n’a rien annoncé d’officiel dans ce sens. 

Un autre aspect de la vente de ces moutons fait l’objet d’une rumeur persistante sur les réseaux sociaux. Certains avancent qu’ils ne seront pas vendus vivants à cause d’une supposée exigence des pays de provenance, la Roumanie et l’Espagne, pour des raisons de préservation de leurs espèces.

Là aussi, rien ne permet de l’affirmer, d’autant plus que les opérations d’abattage d’une telle quantité de moutons requiert des moyens logistiques importants (abattoirs, personnels, chaîne de froid…). 

Il n’est pas exclu qu’une partie des rumeurs qui entourent cette opération inédite puissent émaner de lobbies qui perdraient gros dans une éventuelle baisse des prix des moutons sur le marché. 

Quoi qu’il en soit, une clarification du gouvernement ne sera pas de trop. 

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