L’Espagne a autorisé l’exportation d’ovins vivants vers l’Algérie, en prévision de la fête de l’Aïd-El-Adha 2025. Une décision critiquée par la filière espagnole de la viande.

La date du début des opérations et les caractéristiques des moutons qui seront importés par l’Algérie viennent d’être dévoilées.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, lors du conseil des ministres du 9 mars dernier, l’importation d’un million de moutons en prévision de l’Aïd-el-Adha 2025 auprès des pays disposant de la capacité d’approvisionnement.

L’Espagne figure parmi les pays sélectionnés par l’Algérie pour importer les moutons destinés au rituel du sacrifice. La Roumaine fait aussi partie des pays désignés pour l’importation des moutons.

L’Espagne autorise l’exportation de moutons vers l’Algérie à partir du lundi 21 avril

Selon le média espagnol Efeagro, citant des sources du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, un accord a été conclu avec les autorités algériennes pour l’exportation d’ovins vivants. Les opérations d’exportation seront effectuées uniquement par bateaux, et ce, à partir du lundi 21 avril.

L’exportation vers l’Algérie concernera les animaux âgés de 6 à 24 mois, « uniquement pour l’abattage et probablement jusqu’à la fête de l’Aïd », qui a lieu au début du mois de juin prochain, ont fait savoir les sources ministérielles espagnoles.

L’autorisation d’exportation des ovins vivants vers l’Algérie fait suite à un accord conclu vendredi dernier entre le ministère de l’Agriculture espagnol et les autorités algériennes sur les certificats sanitaires.

La décision de l’Espagne d’autoriser l’exportation de moutons vers l’Algérie suscite de vives critiques de l’Association nationale espagnole des industries de la viande (ANICE). Pour cette association, cette décision « réduira l’offre dans un marché tendu, où les prix des moutons ont atteint des sommets historiques en raison de la forte baisse de la population ovine enregistrée ces dernières années ».

L’Ancie ajoute qu’une « partie fondamentale de la chaîne de valeur du bétail et de la viande est mise en danger ».

Depuis l’annonce de la décision du chef de l’État d’importer jusqu’à un million de moutons pour l’Aïd-el-Kebir 2025, les préparatifs pour l’accueil de cette grosse quantité vont bon train.

Ce jeudi 17 avril, le secrétaire général du ministère des Transports a effectué une visite d’inspection au port d’Alger pour examiner les modalités d’organisation et d’accueil des navires consacrés à l’importation du bétail destiné au rituel du sacrifice.

Importation des moutons pour l’Aïd-el-Adha : la grande mobilisation en Algérie

Selon un communiqué de l’entreprise portuaire d’Alger (EPAL), le responsable a inspecté le quai dédié aux navires transportant le bétail importé, ainsi que le couloir d’entrée et de sortie des camions, et ce, pour assurer un traitement optimal pour le transfert des têtes de bétail.

Dimanche dernier, toujours au niveau du port d’Alger, une délégation composée de représentants de plusieurs secteurs concernés s’est rendue dans l’infrastructure afin d’évaluer les mesures prévues pour assurer le bon déroulement de cette opération.

La semaine dernière, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a présidé, au siège du ministère, une réunion de la commission nationale chargée de l’importation des moutons.

Le plan préliminaire de gestion des différentes étapes de l’opération a été à l’ordre du jour. Des détails précis sur le calendrier de l’importation et de l’arrivée des troupeaux, les conditions de leur accueil au niveau des ports et de leur transfert, ont également été discutés, selon un communiqué du ministère.