Politique

Aides françaises à l’Algérie : l’AFD dément Sarah Knafo

Les affirmations de Sarah Knafo sur l’étendue de l’aide française à l’Algérie sont démenties l’une après l’autre.

 Ses chiffres approximatifs sur le montant de l’aide française au développement à l’Algérie ont été corrigés par le gouvernement français.

En septembre dernier, l’eurodéputée du parti Reconquête d’Eric Zemmour a dit que la France octroyait 800 millions d’euros par an à l’Algérie en forme d’aide.

Le chiffre a été démenti par des médias français comme TF1 et le gouvernement algérien a déposé une plainte qui n’a pas connu de suite favorable en France.

En janvier, alors que la crise entre l’Algérie et la France a atteint un seuil critique, la question a refait surface. 

L’extrême droite et la droite dure ont demandé au gouvernement français de suspendre l’aide au développement octroyée à l’Algérie, pour punir le gouvernement algérien qui a refoulé l’influenceur Doualemn, expulsé illégalement de France.

Pour éteindre cette polémique, l’ambassade de France à Alger a publié les vrais chiffres de l’aide française au développement à l’Algérie. 

Les montants sont loins de ceux avancés par Sarah Knafo et servent davantage les intérêts français.

Mais cela ne l’a pas empêché de poursuivre ses approximations et ses contre vérités sur la prétendue générosité de la France avec des pays comme l’Algérie et même la Chine.

Lundi 17 février, elle s’est attaquée à l’Agence française de développement (AFD), coupable, selon elle, de donner de l’argent à l’Algérie. 

AFD : « Depuis 2005, aucun prêt n’a été octroyé à l’Algérie »

Elle lui a reproché d’avoir déboursé un montant de 600 000 pour un programme de préservation de l’agrobiodiversité en Algérie.


Mise en cause par Sarah Knafo, l’AFD n’a pas tardé à réagir, preuves à l’appui.

« Depuis 2005, aucun prêt n’a été octroyé à l’Algérie (qui rembourse chaque année les emprunts que ce pays avait préalablement contractés auprès de l’AFD ) », a répondu l’Agence française de développement sur la plateforme X à la question :« Des dizaines de millions d’euros d’argent public donnés par l’AFD à l’Algérie ? ».

L’AFD a précisé que le « seul projet financé depuis trois ans par l’AFD,   sur subvention de l’État français à hauteur de 0,7 million d’euros, vise à soutenir un partenariat de formation avec l’Université de Brest. »

À la fin des années 2000, et profitant d’une embellie pétrolière exceptionnelle, l’Algérie a pris deux décisions majeures en matière d’endettement extérieur. La première est le remboursement total de sa dette extérieure. 

La seconde est de ne plus s’endetter à l’étranger, même pour financer des projets d’infrastructures. 

Cette décision, toujours en vigueur, a été réitérée, à deux reprises en mai 2024 par le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui a déclaré : « C’est une honte et une trahison aux Martyrs d’allers vers l’endettement alors que tu peux t’en sortir sans l’endettement ».

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