Les premières sanctions massives contre les importations de banane en Algérie sont tombées. Face à la flambée du prix et à la rareté de ce fruit exotique sur le marché, les autorités ont décidé de frapper fort.
Dimanche, 42 conteneurs de banane ont été saisis au port d’Annaba. Ce mardi, le ministère du Commerce et de la régulation du marché intérieur a annoncé dans un communiqué des sanctions contre 53 importateurs de ce fruit exotique pour « non-respect de leurs engagements envers l’État. »
Le ministère du Commerce a indiqué avoir pris des « mesures légales » à l’encontre de 53 importateurs accusés d’avoir « violé leurs obligations envers l’État ».
Algérie : 53 importateurs bannis du marché de la banane
Le ministère du Commerce a fait savoir qu’en « raison des récentes fluctuations qu’a connues le marché de la banane, une réunion du comité multisectoriel chargé d’accorder des quotas pour son importation » a été convoquée.
« Les résultats des travaux de ce comité ont permis d’identifier une liste de 53 importateurs qui ont clairement et explicitement violé leurs obligations envers l’État en termes d’importation de ce produit », poursuit la même source.
Pour le ministère du Commerce, ce « comportement a conduit à des déséquilibres dans l’approvisionnement en bananes du marché national ». Ce qui a entraîné « un préjudice direct à l’approvisionnement » du marché et impacté « le pouvoir d’achat du citoyen ».
Flambée du prix de la banane : les importateurs dans le box des accusés
Les 53 mis en cause ont été lourdement sanctionnés. « En exécution des instructions des plus hautes autorités du pays, il a été décidé de prendre un ensemble de mesures juridiques à l’encontre des importateurs concernés, dont une interdiction immédiate et définitive de se livrer à l’avenir à toute activité d’importation », a précisé le ministère du Commerce.
Ces sanctions, les premières de cette ampleur, surviennent dans un contexte de rareté et de flambée du prix de la banane en Algérie. De moins de 400 dinars le kilogramme avant le Ramadan, il est passé à plus de 800 dinars en deux semaines.
L’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) et l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ainsi que certains commerçants n’ont pas hésité à montrer du doigt « certains » importateurs les accusant d’être derrière cette flambée.
