Bonne nouvelle pour la biodiversité en Algérie. Une espèce d’oiseaux, déclarée éteinte dans le pays depuis plusieurs années, a été de nouveau observée par les ornithologues.
Tel un phœnix qui renaît de ses cendres, l’outarde canepetière refait surface en Algérie après plus de 30 ans d’absence. Cette espèce a même été déclarée éteinte dans le pays, rapporte le journal spécialisé Ornithomedia.
L’outarde canepetière, une espèce menacée d’extinction
De son nom scientifique Tetrax Tetrax, cette espèce a une aire de répartition discontinue qui s’étend du Maroc au Kazakhstan. Elle a une préférence pour les steppes semi-arides, les pâtures et les vignobles et aime hiverner dans les grandes étendues ouvertes.
En Afrique du Nord (et au niveau de tout le continent africain), on pensait jusque-là que les populations de l’outarde canepetière étaient confinées au Nord-Ouest du Maroc, (entre Asilah et Tanger et sur le plateau d’Adarouch).
Malgré leur présence attestée au Maroc, l’espèce est considérée comme étant « très menacée ». En Tunisie, elle est déjà considérée comme étant déjà éteinte. C’est peu dire donc que l’observation de cette espèce en Algérie constitue un espoir pour la biodiversité dans la région.
L’outarde canepetière de nouveau observée en Algérie
L’outarde canepetière n’a pas été observée en Algérie depuis les années 1990, voire 1980, jusqu’à ce que des ornithologues, entre août 2023 et janvier 2024, mènent des recherches dans le marais de la Macta et autour du lac Télamine, dans le Nord-Ouest du pays.
En 2024, ces spécialistes ont publié les résultats de leur étude dans la revue Zoology and Ecology, précise le média spécialisé. Le constat est sans appel, l’outarde canepetière est de retour en Algérie, du moins dans le marais de la Macta.
Les spécialistes ont pu observer deux groupes de cette espèce dans cette région : l’un sédentaire et l’autre migrateur. L’étude indique aussi que l’espèce a été aperçue par des chasseurs et des agriculteurs en 2013 et 2016.
Les effectifs de cette espèce varient en fonction des saisons et des années. Le plus grand nombre est observé en hiver quand les oiseaux sédentaires sont rejoints par les migrateurs.
Les spécialistes espèrent que le nombre de ces oiseaux va s’agrandir en Algérie au fil des années malgré la sécheresse, la pollution et la chasse illégale.
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