Une statue du roi berbère Aksil (Koceila) a été installée dans la commune de Bouhmama (Khenchela) avant d’être démantelée le même jour par les autorités locales, le 4 décembre.
Sur les réseaux sociaux, les photos de la statue de ce roi berbère originaire des Aurès trônant au milieu d’une place de la ville des pommes ont été largement partagées.
D’autres photos et vidéos ont circulé montrant le déboulonnage d’Aksil, ce qui a donné lieu à une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Selon le RCD, ce sont les autorités locales ont « autorisé sa réalisation, puis son démantèlement ». Le parti a dénoncé un « acte qui laisse le citoyen et tout observateur sans voix. »
Face à l’ampleur prise par la polémique, l’Assemblée populaire de la commune de Bouhmama a réagi jeudi 5 décembre dans un communiqué pour expliquer ce qu’il s’est passé avec cette statue de ce roi berbère dont le règne a coïncidé avec la conquête islamique de l’Algérie entre l’an 683 et 688.
Démantèlement d’une statue du roi berbère Koceila : la mairie de Bouhmama réagit
« Suite à la polémique et aux tiraillements qui ont été provoqués par l’installation, puis le démantèlement d’une statue au niveau du rond-point est de la ville le 4 décembre, le président de l’Assemblée populaire communale de Bouhmama affirme que le démantèlement de cette statue est dû au non-respect par la partie à l’origine de cette initiative des procédures réglementaires relatives à ce genre d’initiatives, et rien d’autre », a déclaré la mairie dans le communiqué.
Le communiqué signé par le maire de la ville a ajouté que les initiateurs de l’installation de cette statue « n’ont pas respecté les procédures administratives prévues par la loi, et de ne pas avoir pris les avis des services et commissions spécialisées dans ce domaine ».
Dans ce communiqué, le président de l’APC de Bouhmama ne cite à aucun moment le nom du roi berbère.
Selon El Khabar, c’est une association locale spécialisée dans la promotion du patrimoine culturel qui a sollicité l’autorisation de la mairie pour installer une statue d’un cavalier à l’entrée est de la ville, sans préciser l’identité de ce dernier.