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Algérie : des règles drastiques pour la vente des fruits et légumes

Algérie : des règles drastiques pour la vente des fruits et légumes

Par Inigo de la maza / unsplash
Fruits et légumes

Des échalotes et artichauts vendus avec leurs parties non consommables, des pommes de terre avec des mottes de terre, des pommes véreuses ou minuscules : le gouvernement se donne une année pour mettre fin à l’anarchie dans le marché des fruits et légumes en Algérie.

Un arrêté interministériel, pris par les ministres du Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’Intérieur en octobre dernier, ayant pour objet le "règlement technique fixant les spécifications et les conditions de présentation des fruits et légumes frais destinés à la consommation humaine", vient d’être publié au Journal officiel.

Algérie : de nouvelles règles pour la vente des fruits et légumes

Les intervenants dans la filière fruits et légumes frais disposent d’un délai d’une année pour se conformer aux dispositions du nouveau règlement.

Hormis ceux destinés à la transformation industrielle ou aux centres de triage en vue de leur mise en conformité, tous les fruits et légumes commercialisés en Algérie sont concernés par les dispositions drastiques de cet arrêté auquel sont jointes deux annexes spécifiant, dans les moindres détails (calibre, maturité, état sanitaire…), les caractéristiques de chaque fruit et légume mis sur le marché.

L’article 5 du texte stipule que les fruits et légumes frais mis à la consommation doivent être entiers, propres, sains, d’un degré de développement et de maturité approprié et exempts de toute matière étrangère visible, de maladies et de toute pourriture, d’organismes nuisibles, de toute odeur ou saveur étrangères, de traces anormales de produits de traitement et d’humidité extérieure anormale.

Ils doivent aussi être débarrassés de toutes les parties non comestibles, sauf dans le cas où celles-ci sont nécessaires à la conservation.

Cette disposition vise à mettre fin au phénomène de vente de légumes avec des parties non comestibles comme les artichauts, les choux-fleurs, les échalotes…

Marché des fruits et légumes en Algérie : ce qui va changer dans une année

Les fruits et légumes frais mis sur les étals doivent aussi être "suffisamment développés et doivent présenter une maturité suffisante et ne doivent pas être trop mûrs", avoir en tout cas un développement et un état qui leur permettent de supporter le transport et la manutention et d’arriver au lieu de destination dans des conditions satisfaisantes, est-il indiqué dans les articles 6 et 7.

Les fruits et légumes frais mis en vente doivent être "non flétris et propres« et exempts de »tous corps étrangers, notamment la terre, les pierres, les débris de végétaux ainsi que les tiges et les feuilles non consommables", stipule encore le texte.

Le trempage et le mouillage ne sont pas tolérés non plus, sauf si leur but est d’assurer aux produits un bon état de propreté et de fraîcheur. En tout état de cause, lorsque le mouillage est nécessaire, il doit s’effectuer à l’eau potable et suivi d’un égouttage.

Vente des fruits et des légumes : l’Algérie sonne la fin de l’anarchie

L’arrêté interministériel interdit en outre strictement le fardage, qui est la dissimulation de marchandises de moindre qualité par une autre de meilleure qualité, et fixe un seuil de tolérance de 10 % de produits ne répondant pas aux normes dans chaque colis d’une marchandise présentée à la vente. Chaque colis doit comporter exclusivement le même produit, de la même origine.

Le texte définit aussi les types de produits non tolérés à la vente pour la consommation humaine, à savoir ceux ayant subi des traitements phytosanitaires au moyen de substances non autorisées, ou intervenus en violation des règles fixées.

L’arrêté comporte aussi des dispositions relatives à l’information du consommateur par un affichage approprié du nom, du type et de l’origine du produit.

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