L’Algérie a pris une importante décision concernant l’exploitation de ses terres rares. Elle a été annoncée ce dimanche 9 février par le président Abdelmadjid Tebboune lors du Conseil des ministres durant lequel le projet de loi relatif à l’activité minière a été traité.

Le texte a été approuvé par le Conseil des ministres, avec des orientations précises du chef de l’État. La première est que « l’activité minière revêt un intérêt particulier pour l’État » et « nécessite le déploiement de moyens modernes pour développer et contrôler cette activité vitale. »

Le président Tebboune a instruit le gouvernement pour « introduire la technologie et des solutions scientifiques et pour éliminer la bureaucratie dans le processus de recherche et d’exploitation, eu égard au potentiel de l’Algérie dans le domaine minier, comme c’est avec le marbre. »

Le chef de l’Etat a ordonné la mise en place « d’une vision globale sur les moyens les plus efficaces pour investir davantage dans l’exploitation minière avec de nouvelles études plus approfondies qui prennent en compte l’avenir des générations. »

Les terres rares que l’Algérie a décidé de ne pas exploiter n’ont pas été précisées.

L’Algérie renonce à réserver certaines terres rares, voici la raison

Enfin, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ordonné « d’exclure de l’exploitation certaines terres rares à l’heure actuelle pour réserver aux générations futures. »

Six mois après son élection pour un premier mandat, le président Tebboune a demandé au gouvernement en juillet 2020 d’ « établir immédiatement la carte géologique de tous les gisements exploitables en terres rares, en tungstène, en phosphates, en barite et autres matériaux ».

De nombreux pays lorgnent les terres rares dont recèle l’Algérie. Parmi eux, la France et la Chine. Lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie en août 2022, l’exploitation des terres a été mentionnée dans la Déclaration d’Alger signée par les deux chefs d’État. Dans la foulée, le journal français L’Opinion a révélé jusqu’à 20% des réserves mondiales de terres rares se trouveraient dans le Sahara algérien.

En mai dernier, le ministère de l’Energie et des mines a fait état de résultats « positifs » des recherches menées par l’Algérie et la Chine pour trouver du lithium et d’autres terres rares dans le Sahara algérien. Le lithium est très convoité par l’industrie automobile pour fabriquer des batteries pour les véhicules électriques.