L’importation par l’Algérie de moutons en prévision de l’Aïd El Adha 2025 est suivie de rumeurs et d’informations trompeuses diffusées sur les réseaux sociaux. Les services de sécurité viennent de procéder l’arrestation d’un individu auteur d’une vidéo destinée à semer le doute sur cette opération.
Sur décision du président de la République Abdelmadjid Tebboune début mars dernier, l’Algérie a entrepris d’importer jusqu’à un million de moutons en prévision de l’Aïd El Adha 2025 qui sera célébrée début juin prochain.
Les premiers bateaux chargés de moutons de Roumanie ont commencé à accoster au port d’Alger dimanche dernier. Le prix de vente de ces moutons au public est fixé à 40 000 dinars par tête, soit nettement moins que les prix des moutons locaux, vendus depuis quelques années à plus de 100 000, voire 150 000 dinars.
Inonder le marché avec une telle quantité de moutons bon marché devrait logiquement tirer les prix vers le bas.
“Mort des moutons de Roumanie” : un individu arrêté à Alger
Des fausses informations ont aussitôt commencé à circuler sur les réseaux sociaux, mettant en doute la capacité de l’Etat à réaliser une telle opération d’envergure en quelques semaines et remettant en cause la qualité des moutons importés. Certains ont même prétendu que les moutons importés ne sont pas sains.
Certains maquignons et spéculateurs sont soupçonnés d’être derrière ces campagnes de désinformation. Les autorités ont toutefois décidé de sévir.
La gendarmerie nationale a annoncé ce samedi 26 avril l’arrestation à Alger d’un individu qui a mis en ligne une vidéo dans laquelle il a prétendu que des moutons de Roumanie sont morts dès leur arrivée en Algérie.
Le mis en cause a été arrêté par les éléments de la section de recherches de Bir Mourad Raïs en un temps record et l’enquête se poursuit dans cette affaire, a indiqué la gendarmerie.
Cette affaire survient quelques jours après l’arrestation et l’incarcération de trois spéculateurs à Mostaganem.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, les trois individus ont menacé de représailles les agriculteurs qui procéderaient à la récolte de pommes de terre. Leur objectif étant de maintenir élevés les prix de cet aliment de base.