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Algérie : les écoles de langues sous surveillance, voici les raisons

Algérie : les écoles de langues sous surveillance, voici les raisons

Par MAK - Adobe Stock
Une classe d’école

Les écoles de langues agréées en Algérie sont fermement rappelées à l’ordre. Elles sont désormais tenues de limiter leurs activités à celles spécifiées dans leur code au Registre du commerce. Le rappel à l’ordre émane d’un haut responsable du ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché.

Mohamed Mezghache, directeur central du contrôle économique et de la répression des fraudes, a indiqué dans les déclarations rapportées par la Télévision algérienne ce dimanche 5 janvier, que les écoles privées d’apprentissage des langues, inscrites au Registre du commerce, doivent strictement se limiter à cette activité.

"Dans le cadre du contrôle des activités économiques et commerciales et du respect du contenu des activités commerciales spécifiques à chaque entreprise, nous affirmons que toutes les écoles d’apprentissage des langues, inscrites au registre du commerce sous le code d’activité 607-014, doivent s’en tenir à l’activité spécifiée dans le registre du commerce liée à l’enseignement des langues, et se limiter à cette seule activité », a indiqué le responsable.

Celui-ci n’a pas spécifié les autres activités que les écoles de langues sont appelées à éviter, ni livré les raisons de ce rappel à l’ordre.

Il a seulement souligné que le travail de contrôle du ministère est « routinier » et « habituel » et s’inscrit dans le cadre des activités de la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes. Il vise à « revoir les conditions que doit remplir chaque entreprise », selon le même responsable.

Ministère du commerce : ce qui est reproché aux écoles de langues en Algérie 

Bien que le responsable du ministère du Commerce n’a rien précisé des autres activités auxquelles s’adonneraient certaines écoles de langues, il semble que ce sont les activités d’enseignement et d’apprentissage de disciplines autres que les langues qui soient visées.

Dans une note adressée fin novembre dernier aux directeurs du commerce régionaux et des wilayas, la direction du contrôle économique et de la répression des fraudes avait noté des manquements de la part de certaines écoles privées, agréées pour enseigner les langues mais qui « offrent d’autres services liés à l’enseignement et la formation et d’autres activités touchant au référent éducatif national ».

Ces écoles "dispensent des cours particuliers dans différentes disciplines et différents paliers de l’enseignement, ce qui constitue des activités en dehors de l’objet du registre du commerce", est-il expliqué dans la note.

Aussi, les responsables locaux du commerce ont été instruits de procéder, sous l’autorité des walis et en coordination avec les instances compétentes, à des opérations de contrôle de cette activité et d’adresser des rapports hebdomadaires à la tutelle.

La direction centrale avait précisé dans sa note que, parallèlement à l’ouverture d’une enquête nationale sur les écoles de langues dans le cadre du programme d’activité au titre de l’année 2024, le ministère du Commerce a été instruit par les hautes autorités du pays de renforcer le contrôle sur ce type d’entreprises et ce, à travers des brigades mixtes constituées par les représentants locaux des secteurs de l’intérieur, de l’éducation, des affaires religieuses et du commerce, ainsi que des représentants de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale.  

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