Le marché de confection et de vente de zlabia et kalb el louz explose à chaque mois de ramadan en Algérie. Mais plus souvent, les conditions d’hygiène lors de la fabrication des confiseries traditionnelles emblématiques du mois sacré sont catastrophiques.
Au cours de leurs sorties de terrain dans des ateliers de confection de ces gâteaux, les agents de contrôle de la qualité se retrouvent devant des scènes écœurantes et relèvent de graves dépassements perpétrés par les propriétaires qui s’improvisent confiseurs à l’occasion.
Durant le mois sacré, un bon nombre de ces ateliers occasionnels de confection des confiseries, notamment ceux opérant clandestinement, ne respectent pas les conditions d’hygiène requises et les normes de préparation.
Images choquantes dans un atelier clandestin de confection de zlabia et kalb el-louz
En plus des méfaits avérés de ces produits sur la santé, surtout lorsqu’ils sont consommés sans modération, vu leur teneur élevée en sucre, le non-respect des normes lors de leur préparation représente aussi un grand danger sur la santé publique.
Lors d’une descente surprise dans un atelier de fortune de confection de zlabia et de kalb el-louz, documentée par la chaine Dz News TV, les agents de contrôle du ministère du Commerce, épaulés par des éléments de la Gendarmerie nationale, sont tombés sur des choses choquantes.
Outre la saleté écœurante qui jonche les lieux, les ingrédients utilisés dans la préparation de cette confiserie ne répondent à aucune norme. « La pâte que vous utilisez pour la confection de zlabia a moisi et est clairement avariée », s’indigne un agent à l’adresse du propriétaire des lieux.
En plus des conditions catastrophiques dans lesquelles sont préparés ces gâteaux, « Ils sont exposés à la vente à même le sol dans la rue », ajoute l’agent de contrôle, les yeux écarquillés, choqué par ce qu’il vient de découvrir dans cet atelier. Et malheureusement, il y en a plusieurs comme celui-ci, à travers tout le territoire national.
« Les ustensiles utilisés ne sont même pas destinés à la production de produits alimentaires »
« C’est un produit alimentaire, qui plus est très demandé en ce mois de carême », lance encore le même intervenant, qui ne cesse de relever des dépassements, les uns plus graves que les autres. « Les ustensiles que vous utilisez ne sont même pas destinés à la production de produits alimentaires ».
Pour se défendre, l’individu rencontré affirme qu’il n’est pas le patron des lieux et qu’il était un vendeur venu récupérer la marchandise. « Mais cela ne vous autorise pas à accepter de travailler dans de telles conditions et à vendre un produit fabriqué dans des conditions insalubres », lui assène un gendarme.
Malheureusement, les consommateurs ne se privent pas d’acheter ces confiseries, incontournables sur les tables de l’iftar, négligeant tous les risques que cela peut poser sur la santé des membres de leurs familles. Et c’est d’ailleurs ce qui rend ce domaine aussi lucratif durant le mois sacré, poussant de nombreux intrus à s’improviser confiseurs.