Politique

Algériens sous OQTF : Bruno Retailleau ressort ses menaces contre l’Algérie

Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est une nouvelle exprimé ce dimanche 27 avril sur la crise entre la France et l’Algérie, notamment concernant la fameuse liste qu’il a établie à la mi-mars de ressortissants algériens à expulser en urgence du territoire français.

Retailleau a été interrogé par BFMTV pour savoir si, près d’un mois et demi après “l’ultimatum” lancé par Paris, l’Algérie avait donné ou pas une suite favorable à la demande française. 

La liste, qui contient les noms de ressortissants algériens considérés comme “dangereux” par les services de Bruno Retailleau, a été remise officiellement le 14 mars au chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie en France qui a été reçu au siège du ministère français des Affaires étrangères. 

La liste a été rejetée par l’Algérie. « Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises (…)invitées à suivre le canal d’usage, en l’occurrence celui établi entre les Préfectures et les Consulats », avait indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé le 17 mars. 

Le 26 février, le Premier ministre François Bayrou avait menacé de remettre en cause les accords bilatéraux, notamment celui de 1968, si l’Algérie n’acceptait pas une liste de ses ressortissants expulsables. 

Bruno Retailleau s’exprime sur la liste de 60 Algériens qu’il souhaite expulser 

Alors que les deux pays sont de nouveau en tension après une éphémère tentative de rapprochement début avril, Bruno Retailleau a été interrogé sur le sort de cette liste. 

“Non, ils n’ont pas été récupérés par Alger”, a sèchement répondu le ministre de l’Intérieur à BFMTV. Retailleau a rappelé les péripéties de ces dernières semaines. 

Le 3 avril, un agent consulaire algérien a été arrêté et incarcéré en France, l’Algérie a rétorqué par l’expulsion de 12 agents français placés sous l’autorité du ministre de l’Interieur et Paris a “rendu coup pour coup”, selon l’expression utilisée par Retailleau, en expulsant à son tour 12 agents consulaires algériens. 

“Les choses doivent être très claires, il y a eu une montée en puissance avec cette expulsion et nous n’hésiterons pas, là encore, à répondre”, a ajouté le ministre français de l’Intérieur, sur son ton toujours menaçant qui a fait beaucoup de tort à la relation bilatérale. 

Bruno Retailleau n’a pas renoncé à sa liste et à la libération de l’écrivain Boualem Sansal. “Je pense que notre prochaine réponse par exemple ce sera l’accord de 2013 pour que les diplomates algériens soient privés d’une facilité qu’ils ont de ne pas demander de visa”, a-t-il répété. 

Le ministre français a déjà brandi mercredi dernier la menace de remettre en cause cet accord qui porte sur l’exemption réciproque de visa pour les porteurs d’un passeport diplomatique. 

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