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Ali Benfattoum, un Franco-Algérien chez Amazon Web Services

Ali Benfattoum, un Franco-Algérien chez Amazon Web Services

Via Linkedin
Ali Benfattoum

En charge d’internet des objets (IOT) chez Amazon Web Services, la division cloud du géant américain, Ali Benfattoum est l’un de ces membres de la diaspora algérienne qui ont réussi et construit une belle carrière dans le monde du digital et de l’intelligence artificielle (IA).

Au début de ce mois de décembre, à l’occasion de la conférence africaine des start-ups à Alger, il a eu l’opportunité de découvrir son pays d’origine sous un autre œil, celui des talents algériens dans le secteur technologique et numérique. 

Ali Benfattoum est également fondateur de Garnet Framework, une « plateforme de logiciels qui facilitent la création de solutions intelligentes dans différents domaines ».

Où a grandi Ali Benfattoum ? Comment a-t-il atterri chez Amazon ? Quels sont ses liens avec l’Algérie ? A-t-il des projets en Algérie ? Il nous dit tout dans un entretien accordé à TSA.

Ali Benfattoum : « C’est la première fois que je découvre l’Algérie dans un contexte professionnel »

Ali Benfattoum est né à Lille, dans le nord de la France, en 1985, de parents algériens, originaires de la commune de Timezrite de la wilaya de Boumerdès, à 45 kilomètres à l’est d’Alger. 

« J’ai fait tout mon parcours scolaire en France. J’ai obtenu une licence en mathématiques, puis un master de physique et de télécommunication à l’Université de Lille », raconte-t-il à TSA.

Après ses débuts dans la vie professionnelle, il obtient un master spécialisé en développement de projets innovants à l’IAE de Lille.

En 2018, Ali Benfattoum obtient également un MBA exécutif à l’EDHEC Business School, une école de commerce française basée à Lille.

En ce qui concerne sa carrière professionnelle, il a « travaillé les 10 premières années de sa vie dans des centres de recherche et de développement à Lille, puis en Belgique ».

En 2019, il  rejoint l’équipe d’Amazone Web Services (AWS), la division cloud du géant américain de la vente en ligne.

Après quelques mois à Paris, il s’envole pour Londres, qu’il quitte pendant la pandémie de Covid-19 pour retourner en France.

« Début 2023, j’ai de nouveau quitté la France pour m’installer aux Émirats arabes unis », confie-t-il.

Comment Ali Benfattoum a commencé à travailler chez Amazon ? « À cette époque, j’avais une dizaine d’années d’expérience dans le domaine de l’internet des objets (IoT), des villes intelligentes et des systèmes intelligents. C’est comme ça que j’ai rejoint Amazon en tant que spécialiste d’IoT », répond-t-il.

Comme la plupart des membres de la diaspora algérienne, Ali a un lien « évident » avec l’Algérie. « J’ai le physique et le sang d’un Algérien. C’est quelque chose qu’on ne peut pas effacer. Il y a aussi tous les souvenirs de quand j’y suis venu quand j’étais petit », raconte notre interlocuteur.

Son histoire avec l’Algérie était purement personnelle. « C’est la première fois cette semaine que je découvre l’Algérie dans un cadre professionnel », poursuit-il, révélant qu’il découvre par la même occasion la capitale Alger.

Impressionné par la ville et son écosystème, cette visite lui a permis de « mieux comprendre l’Algérie d’un point de vue professionnel ».

Prévoit-il de lancer un projet en Algérie ?

Ayant intervenu à la conférence africaine des Start-ups qui s’est déroulée du 5 au 7 décembre à Alger en tant que speaker, le spécialiste d’IoT dévoile avoir été « agréablement surpris par la diaspora algérienne de très bonne qualité », mais aussi par les talents algériens.

« Je pense qu’il y a un vrai bénéfice à utiliser les compétences et les connaissances de la diaspora pour faire le pont entre les start-ups et les projets en Algérie. Je crois que certains profils souhaitent même s’installer en Algérie. Je suis très heureux de voir ça », ajoute Ali Benfattoum.

A-t-il des projets en Algérie ? « J’espère, à un moment donné, que ce soit d’un point de vue personnel ou professionnel, j’espère contribuer à ma manière au développement du système économique et participer et apporter des compétences au rayonnement de l’Algérie, que ce soit dans le pays ou à l’international ».

Bien qu’il n’ait encore pas d’idée précise, ce Franco-Algérien ambitionne de venir travailler en Algérie et peut-être même de s’y installer. « Cette semaine a été un vrai déclic ! ».

Comment la diaspora pourrait apporter un plus à son pays ?

Pour Ali, la diaspora a un rôle très important et peut beaucoup apporter à son pays, un constat confirmé à la conférence africaine des start-ups.

« Il y a des Algériens du monde entier qui rayonnent dans leur domaine. Je pense qu’on a une très grande richesse qui sera bénéfique à l’écosystème numérique algérien avec ces talents qui ne demandent qu’à venir contribuer et développer cet écosystème ».

Une chose est sûre, selon Ali Benfattoum, des membres de la diaspora algérienne de différents domaines (médecine, intelligence artificielle, communication…) ont des projets « très prometteurs ».

Fier de son passage et de ses découvertes en Algérie, Ali Benfattoum est bien motivé à collaborer dans son pays d’origine.

« Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine dans le cadre de la prochaine édition de l’ASC, mais avant, j’ai prévu quelques séjours en Algérie pour continuer les discussions très intéressantes que j’ai eues avec différentes entreprises sur le territoire algérien », conclut le créateur de Garnet Framework.

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