Plus de 40 jours après les attaques du Hamas contre Israël samedi 7 octobre, de nouvelles révélations portent un coup dur au récit israélien. Au lendemain de cette opération inédite, Tel-Aviv et ses soutiens en Occident ont accusé le mouvement palestinien des pires horreurs.
Un bilan de 1.400 Israéliens a été annoncé par le gouvernement de Benyamin Netanyahou avant d’être revu à la baisse à 1.200 personnes. Cette révision à la baisse du bilan a été attribuée aux difficultés d’identification de victimes carbonisées de l’attaque.
Selon Tel-Aviv, 200 combattants palestiniens tués par les forces israéliennes ont été comptabilisés dans un premier temps parmi les victimes israéliennes.
« Beaucoup de corps qui n’avaient pas été identifiés » sont ceux de personnes ayant participé à « l’attaque terroriste du Hamas, et non des victimes israéliennes », a indiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
Mais ce jour-là qui a dévoilé les faiblesses de l’appareil sécuritaire israélien, l’armée de Tel-Aviv a tiré aussi sur les citoyens qu’elle était venue sauver des griefs du Hamas. C’est ce qu’a rapporté samedi 18 novembre le journal israélien Haaretz.
Attaques du Hamas et guerre contre Gaza : les versions israéliennes discréditées
Une révélation qui porte un coup dur au récit israélien de cette attaque, et qui a été utilisé en partie par ses soutiens en Occident pour justifier le massacre de civils à Gaza. Selon Haaretz qui cite une enquête de la police, le Hamas n’était pas au courant du déroulement du festival de musique Nava près de la bande Gaza.
Il l’aurait découvert le jour de l’attaque, mais plus encore, un hélicoptère militaire israélien dépêché sur les lieux pendant l’assaut, a tiré sur les combattants palestiniens, mais aussi sur les participants à ce festival.
Haaretz ne précise pas le nombre de civils qui ont été tués par cet hélicoptère, mais cela remet en cause la version israélienne des faits sur ce qu’il s’est y passé, et jette le discrédit sur l’ensemble de ce que le gouvernement de Benyamin Netanyahou a présenté comme preuves contre le Hamas, mais aussi sur la tragédie en cours à Gaza, notamment les attaques contre les hôpitaux qu’il a attribuées aux mouvements palestiniens.
Selon la police israélienne, 360 festivaliers dont 260 Israéliens ont été tués lors de l’attaque contre ce festival, organisé d’une façon honteuse à la frontière de la bande de Gaza dont la population subit depuis des décennies le blocus israélien.
C’est la première fois que la police israélienne admet que l’armée de Tel-Aviv a tiré sur des citoyens israéliens. D’autres rapports révélés par la presse israélienne accusent les forces israéliennes d’avoir tiré sur des Israéliens à Beeri, une colonie proche de la bande de Gaza, lors de l’attaque du Hamas.