La ministre des Affaires étrangères belge Hadja Lahbib, a été auditionnée au Parlement européen dans le cadre du processus de sa nomination comme commissaire européenne. Dans ses réponses, la candidate n’a pas manqué de rappeler ses origines algériennes.
Dans le cadre de la constitution de la prochaine Commission européenne, la branche exécutive de l’Union européenne (UE), les candidats des 27 pays membres de l’Union sont auditionnés par les membres du Parlement européen.
L’enjeu de ces auditions est de taille pour les candidats, car les députés européens ont le pouvoir de les recaler.
Hadja Lahbib a été « chargée par les socialistes et la droite radicale »
Mercredi 6 novembre, c’était autour de la ministre des Affaires étrangères belges, Hadja Lahbib de passer à l’audition au sein de l’Assemblée européenne. Et selon des médias belges, la mission n’a pas été facile pour elle.
Issue d’une famille originaire de la région de Kabylie, en Algérie, Hadja Lahbib est née en 1970 à Boussu, une commune francophone de Belgique située en Région wallonne, dans la province de Hainaut.
Elle poursuit sa scolarité à Boussu et en 1989, elle entre à l’Université libre de Bruxelles et sort licenciée en journalisme et communication quatre ans plus tard. Journaliste, réalisatrice de documentaires et présentatrice du Journal télévisé de la RTBF, elle a également travaillé pour Arte Belgique.
En juillet 2022, elle a été nommée au poste de ministre des Affaires étrangères de la Belgique, devenant la première femme d’origine algérienne à occuper le poste sensible de première responsable de la diplomatie de ce pays européen.
Ce mercredi 6 novembre, Hadja Lahbib a passé en audition devant 54 députés européens dans l’espoir d’être nommée au sein de la Commission européenne. Lors de son audition, elle a été « chargée par les socialistes et la droite radicale », rapporte le journal belge L’Écho.
La ministre belge des AE rappelle le parcours de son père, un immigré algérien
Mais Hadja Lahbib est apparue « confiante, parfois émue, mais sans rien lâcher face aux questions les plus critiques de la droite radicale et de l’extrême droite », a ajouté le même média.
La cheffe de la diplomatie belge a même évoqué ses origines algériennes. Elle n’a, en effet, pas manqué de rappeler le parcours de son père, immigré algérien dans les mines du Borinage. Puis son propre parcours d’universitaire, de grande reporter et de présentatrice de JT, avant de devenir ministre.
Outre son voyage de presse en Crimée en 2021, à l’invitation de la Russie et avec un visa russe, l’une des questions les plus virulentes des députés européens lui a été adressée à propos de la guerre au Moyen-Orient.
La question lui a été posée par le député hongrois d’extrême droite György Hölvényi, mettant en cause son impartialité. Mais en réponse, elle a défendu la position « équilibrée » de la Belgique, en précisant : « La meilleure manière de résoudre un conflit, c’est quand même d’avoir les deux parties à la table ».
