Un pas important dans la stratégie du pays de se doter d’une industrie automobile forte ? Après celle de l’Italien Fiat du groupe Stellantis, opérationnelle depuis fin 2023, une usine d’une autre grande marque mondiale de voitures ouvrira bientôt en Algérie. Le Sud-coréen Hyundai est sur un projet de construction d’une grande usine en Algérie, pour un investissement de 400 millions de dollars.
C’est le quotidien gouvernemental El Moudjahid qui rapporte l’information ce samedi 25 janvier, dévoilant plusieurs détails relatifs à ce grand projet qui sera réalisé à travers le groupe omanais Saud Bahwan. L’usine devrait produire des voitures à prix abordable destinées au marchés algérien et africain, “et au-delà”.
Future usine de Hyundai en Algérie : des véhicules à partir de fin 2026
Dans sa présentation du projet, le groupe omanais n’a pas précisé l’emplacement de la future usine. Il a toutefois assuré qu’elle permettra la création de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects.
Selon Al-Mukhaini Bahouan Selman Saad Souhail, représentant du groupe, le montant total de l’investissement s’élève à 400 millions de dollars. Le premier véhicule devrait sortir des chaînes de production vers fin 2026.
Le projet “vient répondre à une demande croissante de véhicules à prix abordable et marque un tournant stratégique pour le constructeur coréen, qui ambitionne de renforcer sa présence sur le marché africain”, écrit El Moudjahid.
Plusieurs modèles de la célèbre marque sud-coréenne seront produits dans la future usine, avec l’inclusion des véhicules électriques.
Un SUV low-cost et un véhicule utilitaire devraient être disponibles fin 2026, puis une berline low-cost et un autre véhicule utilitaire en 2027. De nouvelles lignes de production permettront l’assemblage d’une petite citadine en 2028, précise la même source.
Dans ce projet, un accent particulier est mis sur “l’accessibilité financière des produits”, ajoute-t-on expliquant que la production de véhicules à faible coût permettra à la marque sud-coréenne de conquérir une part importante du marché algérien et africain. La concrétisation de l’usine marquera “un tournant stratégique pour le constructeur coréen, qui ambitionne de renforcer sa présence sur le marché africain”, indique El Moudjahid.
Hyundai prépare son retour en Algérie pour produire des véhicules low-cost
L’Algérie, pour sa part, bénéficiera d’un important investissement industriel qui stimulera “la chaîne de valeur locale dans les domaines de la fabrication, de la distribution et des services automobiles, qui s’inscrit dans la stratégie d’ “ouverture du marché algérien vers l’exportation”.
Hyundai International a choisi l’Algérie pour l’implantation de son usine pour “plusieurs critères stratégiques”, dont la stabilité du marché, les réformes économiques entreprises et les incitations à l’investissement, la proximité avec les marchés africain et européen, et le souci de “contourner les difficultés liées aux importations”.
Hyundai était un acteur important sur le marché automobile algérien jusqu’à la fermeture de son unité de montage à Tiaret en 2020, dans la foulée des poursuites judiciaires engagées dans le cadre de la lutte contre la grande corruption. Le groupe Tahkout, représentant de la marque en Algérie, a été démantelé et son propriétaire Mahieddine Tahkout a été lourdement condamné.