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Automobile : Renault Algérie attend toujours son agrément

Automobile : Renault Algérie attend toujours son agrément

Renault Par OceanProd - stock.adobe.com
Renault

Plus d’une année après la réouverture du marché automobile algérien aux constructeurs automobiles étrangers, Renault est toujours dans l’attente du feu vert des autorités algériennes pour reprendre ses activités en Algérie.

En mars 2023, l’Algérie a mis fin à l’interdiction d’importer les véhicules neufs en octroyant des agréments à trois marques automobiles dont deux du géant franco-italo-américain Stellantis.

Il s’agit de Fiat, Opel et du Chinois JAC. Depuis, la marque italienne du groupe Stellantis s’est rapidement développée en s’accaparant de la part du lion du marché automobile algérienne.

De mars à décembre 2023, Fiat Algérie a importé 90.000 voitures alors que l’Algérie a importé en une année (mars 2023 – avril 2024) près de 160.000 véhicules.

Tout en important des véhicules neufs fabriqués à l’étranger, Fiat a lancé les travaux de réalisation de son usine algérienne sur le site qui devait accueillir l’unité d’assemblage du groupe PSA (Peugeot-Citroën) à Tafraoui près d’Oran. Cette usine a été inaugurée en décembre 2023.

Renault Algérie « n’a pas toujours reçu son agrément »

Deux modèles y sont désormais assemblés : Fiat 500 et Fiat Doblò. A quelques kilomètres de la fabrique de Fiat en Algérie se trouve à Oued Tlelat (Oran) l’usine automobile de Renault qui a été inaugurée en 2014.

Conçue pour produire 90.000 voitures de la marque au losange, elle est toujours à l’arrêt depuis 2020 et attend toujours le feu vert des autorités algériennes pour reprendre son activité. Malgré des travaux de mise à niveau opérés en 2023 pour se mettre en conformité avec le nouveau cahier des charges automobile algérien, elle reste toujours fermée.

 

https://x.com/ambafrancealger/status/1805278821521723434

 

« Renault n’a toujours pas reçu son agrément des services du ministère de l’Industrie », a déclaré le directeur général de Renault Algérie, cité par le site l’Automobile magazine.

Lancée en grande pompe en 2014, l’usine algérienne de Renault devait constituer le fer de lance de la relance de l’industrie automobile algérienne. Mais la politique adoptée par le gouvernement n’a pas survécu au départ du président Abdelaziz Bouteflika sous la pression du hirak en 2019.

Après ce départ, les autorités ont supprimé le dispositif préférentiel pour l’importation des kits SKD/CKD pour le montage automobile et procédé à l’arrestation et à la condamnation des chefs d’entreprises algériens qui ont lancé des unités d’assemblage. Menée au nom de la lutte contre la grande corruption, cette opération a provoqué un arrêt total du secteur automobile en Algérie à partir de 2020.

Les usines et les concessionnaires ont été fermés, et une nouvelle réglementation a été adoptée en novembre 2022. En mars 2023, l’Algérie a rouvert son marché automobile et a octroyé des autorisations à des constructeurs automobiles issus de pays avec lesquels elle a renforcé les relations économiques et politiques ces dernières années : l’Italie et la Chine. Ces deux pays sont les plus grands bénéficiaires de la réouverture du marché automobile algérien après des années de fermeture.

En plus de Fiat, de nombreuses marques chinoises comme Chery, Geely, Jac, Sokon, DFSK se sont installées ces derniers mois en Algérie, et toutes ont des projets d’investissement dans la fabrication automobile.

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