Le groupe algérien Iris et le constructeur automobile chinois Chery annoncent un projet commun pour la réalisation d’une usine ultramoderne de voitures en Algérie. Les deux sociétés décrivent le projet comme un “investissement industriel majeur” dans la construction automobile en Algérie.
Mardi 15 mars, en marge du forum Algéro-Chinois, “une joint-venture stratégique visant à établir un investissement industriel d’envergure pour la construction de véhicules touristiques en Algérie” a été signée entre deux filiales du groupe privé algérien Iris et chinois Chery, annoncent les deux groupes dans un communiqué conjoint.
L’accord a été conclu entre CARS TECH et Omida & Jaecoo, filiales respectivement d’Iris, leader algérien dans le secteur de l’industrie pneumatique et du groupe chinois Chery.
Sans préciser le montant de l’investissement ni son emplacement, les deux sociétés évoquent une “collaboration historique” qui marque “une étape décisive vers la création d’une véritable industrie automobile nationale, avec des retombées économiques significatives pour le pays”.
La joint-venture “ambitieuse” se traduira par la mise en place d’une “usine de production ultramoderne”, lit-on dans le communiqué. L’objectif principal du projet, ajoute-t-on, est “de générer de la richesse, de créer de nombreux emplois qualifiés et de favoriser un transfert de technologie et de savoir-faire essentiel pour le développement du secteur automobile algérien, tout cela en répondant à un besoin croissant en automobile en Algérie”.
Automobile en Algérie : une usine ultramoderne et cinq modèles Chery en partenariat avec Iris
Les deux parties attendent des avantages multiples de ce partenariat. Pour le groupe algérien IRIS, il représente “une diversification stratégique et un accès à l’expertise d’un acteur automobile mondial de premier plan”.
Pour le groupe chinois et sa filiale, il s’agit d’une “opportunité d’étendre leur présence sur un marché africain prometteur”.
Usine Omida & Jaecoo en Algérie : voici les 5 SUV qui seront produits
L’investissement est surtout porteur d’un “avenir prospère pour l’Algérie, avec la création d’une chaîne de valeur automobile locale et la stimulation de l’innovation », a indiqué le vice-président du groupe Iris, Djamel Guidoum, cité dans le communiqué.
Les deux partenaires proposent une gamme de cinq modèles de véhicules qui “incarnent l’innovation, le style et la polyvalence”, allant des “lignes futuristes aux performances tout-terrain”.
Il s’agit de l’Omoda C3, présenté comme un “crossover cybernétique par excellence, au design audacieux et à la technologie embarquée de pointe”, l’Omoda C5, “le crossover le plus tendance du moment, alliant élégance urbaine et confort premium”, le Jaecoo J5, un “SUV idéal pour l’aventure en plein air, robuste, spacieux et prêt à relever tous les défis”, l’Omoda C7 (NEO Crossover) avec “une silhouette moderne, une âme audacieuse” qui “redéfinit les codes du crossover nouvelle génération” et enfin le Jaecoo J7, un “SUV tout-terrain raffiné, conçu pour ceux qui exigent autant de puissance que de sophistication”.
En plus du projet de Omida & Jaecoo, le constructeur public chinois Chery a deux autres projets d’usines de voitures en Algérie. Avec la marque mère Chery, et sa filiale Jetour qui a signé mardi, lors du Forum économique algéro-chinois, un mémorandum d’entente avec le ministère algérien de l’Industrie pour une autre usine de cette marque en Algérie pour un investissement de 105 millions de dollars sur 5 ans.
Cette usine sera réalisée en partenariat avec la société publique Fondal, filiale de la Société nationale de sidérurgie (SNS) qui possède le complexe sidérurgique d’El Hadjar à Annaba.
Pour l’usine de la marque mère Chery, elle sera réalisée en partenariat avec le groupe algérien ALC.
L’Algérie manque cruellement de voitures neuves en raison de l’arrêt des importations entre 2016 et 2023, et de la fermeture des unités de montage de véhicules en 2020. La relance du marché automobile algérien en mars 2023 avec l’arrivée de Fiat n’a pas suffi à combler le déficit qui est évalué par les spécialistes à plus de 1,2 million de voitures.
La marque italienne du groupe Stellantis est la seule qui a ouvert une usine de fabrication à Oran. Après avoir produit 18.000 voitures en 2024, elle compte assembler 60.000 unités en 2025.
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