Le projet du groupe Général Emballage d’ouvrir une grande papeterie dans la wilaya de Naâma est sur le point d’être lancé. Une capacité de production de 350.000 tonnes par an, un millier d’emplois directs et 250 millions de dollars d’économie pour l’Algérie : il s’agit d’un acquis appréciable pour le développement dans cette région des Hauts plateaux, pour le tissu industriel national et pour l’expansion du groupe privé algérien.
Cette usine va réduire considérablement la dépendance de l’Algérie en matière d’importation de la pâte à papier.
En plus de son caractère stratégique pour Général Emballage et l’Algérie, le projet aura surtout une empreinte écologique indéniable avec la récupération de quantités considérables de carton et de papier aux quatre coins du pays.
Général Emballage : la date de lancement de l’usine de papier fixée au 24 avril
La cérémonie de pose de la première pierre du projet aura lieu le 24 avril 2025, a annoncé le wali de Naâma, Lounès Bouzegza. L’entrée en exploitation de cette usine devrait intervenir début 2028.
La papeterie sera implantée dans la zone industrielle de Harchaïa, près du chef-lieu de wilaya. Général Emballage y a bénéficié d’une concession industrielle de 30 hectares pour la construction d’une usine de production de papier destiné à la fabrication de carton ondulé. « C’est, d’une certaine façon, un projet d’intégration amont », explique à TSA Algérie une source proche du projet.
Général Emballage est leader national de fabrication du carton ondulé. Dans la future usine, il produira ses propres besoins de papier pour la fabrication du carton ondulé, à partir d’une matière première 100 % locale, le carton de récupération.
Général Emballage transforme le casse-tête des déchets en opportunité économique
Le projet a une grande importance économique, sociale et environnementale. La capacité de production de l’usine de Naâma sera de 350.000 t/an, une quantité qui devrait « couvrir les besoins nationaux sur les sortes de papiers pour carton ondulé hors Kraft vierge (Test-liner et flutting), voire dégager des quantités à l’exportation », explique la même source.
« Avec cette usine, nous allons arrêter l’importation et nous pourrions même exporter », avait déclaré en juin 2024 le PDG du groupe, Ramdane Batouche.
C’est une économie de devises de 1 milliard de dollars sur 4 ans qui devrait être assurée à l’Algérie qui cherche à réduire ses importations et à développer les exportations ainsi que la production locale. À cela, s’ajoute la création d’un millier d’emplois directs dans la phase de pleine exploitation et 3.000 autres indirects pour les récupérateurs de vieux papiers, les transports et autres.
Général Emballage : un vaste réseau de récupération des déchets en carton
Général Emballage fait d’une pierre deux coups à travers ce projet : utiliser une matière première 100 % locale, ce qui permet un taux d’intégration très élevé, et contribuer concrètement et efficacement à la préservation de l’environnement.
Car la papeterie utilisera comme matière première le déchet de papiers et cartons récupéré à l’échelle nationale.
L’entreprise a déjà fait ses preuves en la matière, elle qui exploite trois grands centres de récupération implantés à Alger, Oran et Sétif. Elle compte aussi déployer 12 autres centres de récupération d’ici l’ouverture de sa nouvelle usine, début 2028. Général Emballage a décidé de mettre en place un vaste réseau de récupération des déchets en carton.
Outre cette récupération à l’échelle nationale, Général Emballage récupère également les déchets issus du processus de fabrication, ou gâche de carton, dans ses cartonneries d’Akbou, Oran et Sétif. En somme, le projet permet de transformer le casse-tête des déchets en opportunité économique.
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