C’est officiel : après plusieurs mois d’attente, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) a reçu le feu vert des autorités monétaires françaises et européennes pour ouvrir des agences bancaires en France. La BEA, qui a désormais le statut de banque de détail dans l’Hexagone, devrait ouvrir cinq agences bancaires dans le pays.
Mais au-delà de cette annonce qui constitue une première pour une banque algérienne, quels sont les services qui seront concrètement proposés par la BEA aux Algériens établis dans l’Hexagone ? C’est la question que s’est posée le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi.
Le parlementaire estime que la banque algérienne est confrontée à un défi de taille : celui de « l’inconvertibilité du dinar algérien et les restrictions sur les transferts de devises imposées par la Banque d’Algérie ».
Inconvertibilité du dinar algérien : quel impact sur la BEA en France ?
Dans ce contexte, Yagoubi s’interroge sur la qualité, mais aussi sur la variété des services qui seront proposés par cette banque algérienne pour les membres de la diaspora en France. C’est dans ce sens que le parlementaire a listé plusieurs services qu’il estime essentiels pour satisfaire les attentes des Algériens de France.
Le député estime que les services de la Banque extérieure d’Algérie doivent être « adaptés aux besoins de la communauté », et ce, en proposant des « transferts rapides et à faible coût », mais aussi plusieurs autres produits bancaires.
Le parlementaire préconise de mettre à la disposition des Algériens de l’étranger la possibilité d’ouvrir des comptes en devises, mais aussi des formules de prêts immobiliers qui vont leur permettre d’investir en Algérie.
Quels services bancaires pour les Algériens de France ?
Le député appelle les responsables de la BEA à mettre au point une stratégie efficace pour la numérisation de leurs services, et ce, notamment via « une application mobile performante », « des services de transferts sécurisés », ainsi que d’un « service client rapide et multilingue ».
Il y a aussi la question de la compétitivité qui doit être prise en compte par la BEA, estime le parlementaire qui appelle la banque à réduire les coûts des transferts internationaux et à adopter des « frais compétitifs comparés aux banques françaises ».
Yagoubi estime aussi que la réussite de la démarche de la BEA en France passe par la mise en place d’un réseau d’agences accessible, et appelle donc la banque algérienne à ouvrir ses agences dans des « villes clés » où se concentre le plus grand nombre des Algériens de France, comme Paris, Marseille ou encore Lyon.
Pour finir, le député souligne l’importance de prendre soin de l’image de la banque, et ce, en proposant des services bancaires de qualité ainsi qu’une communication claire concernant les services proposés.
Le député assure que la BEA doit « adopter des standards bancaires internationaux pour réussir en France ». Dans le cas contraire, il redoute que les Algériens de France se heurtent « aux mêmes difficultés que rencontrent les clients de cette banque en Algérie ».
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