La part du marché de la compagnie aérienne low cost française, Transavia, en Algérie est en constante augmentation, tout comme ses ventes de billets d’avion d’ailleurs, malgré des prix élevés.

En septembre dernier, Transavia, filiale low cost d’Air France-KLM et principale concurrente d’Air Algérie, a annoncé l’ouverture de quatre nouvelles routes entre la France et l’Algérie. Ainsi, la compagnie assurera 21 trajets en saison hivernale à destination d’Algérie.

Les nouvelles lignes annoncées sont Marseille-Alger, Toulouse-Alger, Nice-Alger et Toulouse-Oran. Dans le détail, Transavia précise que cinq vols par semaine (lundi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche) sont prévus entre Marseille et Alger à partir du 21 octobre 2024.

Entre Toulouse et Alger, la compagnie a prévu de lancer deux vols par semaine, tous les lundis et vendredis, à partir du 24 octobre 2024. Vers Oran, la compagnie ajoutera également deux vols par semaine (mercredi et samedi) à partir du 23 octobre.

Enfin, entre Nice et Alger, Transavia prévoit de lancer deux vols hebdomadaires tous les jeudis et les dimanches, et ce, à compter du 27 octobre 2024. Les tarifs sont affichés à partir de 39 et 49 euros l’aller simple.

« Les ventes (des billets de Transavia) augmentent mois après mois »

Dans un entretien accordé ce lundi 7 octobre au journal Jeune Afrique, le directeur général adjoint de Transavia France, Nicolas Henin, a abordé plusieurs questions en lien avec le marché de sa compagnie en Algérie.

D’emblée, il a souligné qu’il était désormais possible d’acheter des billets d’avion Transavia en dinar algérien, « mais pour l’instant uniquement au départ d’Alger, où nous avons inauguré notre agence de vente en avril ». La compagnie compte également étendre ce service à Oran dans un futur proche.

Bien qu’elle soit actuellement limitée « par des facteurs techniques » dans le cadre de déploiement de ce service en Algérie, la compagnie assure que « les ventes (de ses billets) augmentent mois après mois », tout comme sa « part de marché », a souligné le responsable.

Cherté des prix des vols vers l’Algérie en été : les explications de Transavia France

Concernant la cherté des billets en Algérie, un point qui revient au débat chaque été, le dirigeant de Transavia incombent ces hausses des tarifs « à la particularité du marché algérien ».

Selon lui, ce marché est dominé par des voyageurs VFR (Visiting Friends and Relatives) et communautaires, c’est-à-dire ceux qui voyagent pour rendre visite à leurs familles et leurs amis.

Et c’est ce qui « occasionne une demande extrêmement forte et concentrée sur une période assez courte », a expliqué l’intervenant, précisant que les pics de trafic sur ce marché sont très importants en début d’année, lors des vacances scolaires et pendant l’été.

Ainsi, pour un départ en juillet et un retour en août, le DGA de Transavia constate que la demande est quasiment infinie, face à une offre limitée.

Durant les périodes de pointe, notamment la saison estivale, les prix augmentent effectivement, a-t-il reconnu, mais les avions se remplissent très vite. Pour lui, les prix exorbitants en été sont vraiment dus au « jeu de l’offre et de la demande ».

Toutefois, en dehors des grosses pointes de trafic, « les prix sont assez cohérents avec ce qu’on peut commercialiser vers des destinations équivalentes soit en Afrique du Nord, soit vers l’Europe du Sud », dit-il.

À titre d’exemple, il cite les vols Marseille – Alger qui ont été commercialisés cette semaine et vendus à partir de 39,00 euros l’aller simple, ainsi que les prix de vol sur les autres nouvelles routes, fixés à partir de 49 euros.