- L’écrivain Boualem Sansal arrêté en Algérie
- Mandats d’arrêt de la CPI contre Netanyahu et Gallant : le « naufrage moral » de l’Occident, le Maroc silencieux
- Aéroport d’Alger : un député de la diaspora dénonce la lenteur des contrôles
- Algérie : l’euro se reproche de la barre des 260 dinars au marché noir des devises
L’écrivain Boualem Sansal arrêté en Algérie : ce que l’on sait
Boualem Sansal a été arrêté en Algérie. L’agence officielle APS a confirmé vendredi 22 novembre l’information de l’arrestation de cet écrivain franco-algérien, grande figure de l’extrême-droite française.
Dans une dépêche d’une extrême virulence à l’égard de la France et du président Emmanuel Macron, l’agence officielle a dévoilé ce qui lui est reproché en Algérie, mais sans divulguer les raisons exactes des éventuelles poursuites judiciaires qui seront engagées contre lui.
Boualem Sansal, qui a été interpellé le 16 novembre à son arrivée à Alger, selon ses proches, devrait être présenté devant le procureur de la République dans les prochains jours. Son arrestation est sans doute liée à ses déclarations faites au site d’extrême Frontières où il a dit « toute la partie Ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc ».
Ce qui constitue un grave dérapage et une falsification de l’histoire. Boualem Sansal est allé plus que le défunt président du parti nationaliste marocain « Istiqlal » Allal El Fassi et son projet du Grand Maroc qui s’étend de Saint-Louis au Sénégal jusqu’à Saïdia (Maroc), en passant par Béchar, Adrar, Tindouf, et même la Mauritanie.
Après son arrestation en Algérie, Boualem Sansal a reçu le soutien de toutes les figures anti-algériennes de l’extrême droite et de la droite françaises comme Éric Zemmour, Marine Le Pen, Sarah Knafo, qui prétendent que l’écrivain a été arrêté pour ses positions contre l’islam et les musulmans.
En Algérie, où l’écrivain n’a jamais été inquiété pour ses opinions politiques, l’annonce de l’arrestation de Sansal suscite de vives débats sur les réseaux sociaux, entre ceux qui y sont favorables et ceux qui ne le sont pas par principe de défense de la liberté d’expression et d’opinion.
Mandats d’arrêt de la CPI contre Netanyahu et Gallant : l’Occident divisé, le Maroc silencieux
La Cour pénale internationale (CPI) a lancé jeudi des mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf.
Les deux premiers sont poursuivis « pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024 au moins, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt », à Gaza où l’armée israélienne a tué plus de 40.000 Palestiniens depuis le 7 octobre 2023.
L’émission des mandats d’arrêt contre les deux dirigeants israéliens a été accueillie différemment en Occident. Les États-Unis ont rejeté ces mandats, alors que le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a lancé une invitation au Premier ministre israélien pour visiter son pays. La Belgique, les Pays-Bas, l’Italie ont annoncé qu’ils donneraient suite aux mandats de la CPI contre Netanyahu et Gallant.
Pour Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis et en Israël, il a dénoncé le « naufrage moral et politique » de l’Occident après le rejet par certains pays européens et les États-Unis des mandats de la CPI contre Netanyahu et Gallant. « Savent-ils ce qui se passe à Gaza ? », a-t-il écrit sur Twitter.
Alors que de nombreux pays arabes ont applaudi l’émission des deux mandats d’arrêt de la CPI contre Netanyahu et Gallant, le Maroc n’a pas encore réagi. Le gouvernement marocain n’a pas encore dit s’il allait se conformer à la décision de la CPI et arrêter Benyamin Netanyahu si ce dernier venait à visiter le Maroc. En juillet 2023, le roi du Maroc, Mohammed VI, a lancé une invitation au Premier ministre israélien de visiter le royaume.
Algérie : l’euro poursuit sa hausse face au dinar sur le marché noir
L’euro a enregistré un nouveau record historique face au dinar sur le marché noir des devises en Algérie ce samedi 23 novembre. Au Square Port Saïd, la monnaie unique européenne est échangée à 259 dinars l’unité. Il faut désormais 25.900 dinars pour acheter 100 euros.
L’euro se rapproche ainsi de la barre des 260 dinars l’unité. Dans le même temps, le dollar poursuit aussi sa hausse.
Le billet vert américain est échangé ce samedi matin à 244 dinars l’unité, contre 243,5 le 19 novembre.
Aéroport d’Alger : un député des Algériens de France dénonce la lenteur des contrôles
Le député des Algériens de France Abdelouahab Yagoubi a critiqué la lenteur des contrôles de la PAF à l’aéroport international Houari Boumédiène. « 46 minutes en file d’attente pour le check de la PAF à l’aéroport d’Alger », a-t-il écrit sur Facebook jeudi.
Le député qui a indiqué avoir « alerté six ministres des Transports ces trois dernières années » et a posé une question : « Comment peut-on parler de hub aérien avec un tel modèle de gestion des flux ? C’est scandaleux ».
Lundi, le président Abdelmadjid Tebboune a nommé l’ex-wali d’Oran Saïd Sayoud comme ministre des Transports en remplacement de Mohamed El Habib Zahana.
Ce dernier a été désigné à la tête de ce secteur en novembre 2023, à la place de Youcef Cherfa, nommé ministre de l’Agriculture. M. Cherfa a dirigé le ministère des Transports du 16 mars au 29 novembre 2023. Il avait remplacé Kamel Beldjoud en mars 2023. Ce dernier n’est resté que quelques mois à la tête de ce secteur stratégique, du 9 septembre 2022 au 16 mars 2023.
Il avait succédé à Moundji Abdallah qui avait pris l’intérim à la tête de ce ministère en mars 2022 après le limogeage de Aïssa Bekkai pour « faute grave » le 10 mars 2022.
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