Le président Bouteflika a mis en garde ce lundi 16 avril contre les « idées » qui portent atteinte au sunnisme des Algériens, dans une allusion à peine voilée au salafisme défendu par la récente sortie de l’imam Ferkous, à l’origine d’une grande polémique.
« L’unité du peuple algérien sunnite est confrontée, aujourd’hui, à des idées, qui nous sont complètement étrangères et à d’effrayantes thèses religieuses qui ont été, dans un passé très proche, source de Fitna et pourraient encore l’être si elles ne sont pas appréhendées avec clairvoyance », a affirmé Bouteflika dans un message à l’occasion de « Yaoum Al Ilm ».
Le président invite également à faire la part des choses concernant les idées en provenance de l’occident. « Notre pays demeure exposé à la déferlante civilisation occidentale sur le monde d’aujourd’hui. Une civilisation qui nous met devant un double défi, à savoir réussir l’acquisition du savoir et les moyens de développement économique et technique par nos générations montantes et maintenir l’attachement de notre société, tout entière, à ses références spirituelles et civilisationnelles authentiques », soutient Bouteflika dans ce message lu en son nom par Azedine Mihoubi à l’Opéra d’Alger.
Selon lui, la mondialisation, l’avènement de l’internet et certains conflits ont eu des effets sur la société algérienne. « L’avènement de la mondialisation et des moyens de communication modernes ainsi que certains événements ayant secoué le monde musulman et nouvelles idées, ô combien étrangères au peuple algérien, ont graduellement ébranlé notre cohésion idéologique et intellectuelle au point d’affecter la stabilité de l’Algérie et de la faire basculer dans l’enfer du terrorisme et des affres de la tragédie nationale ».
Louant le rôle de l’armée, de la résistance des citoyens, de la concorde civile et de la réconciliation dans la restauration de la paix, inspirés d’un Islam modéré, du juste milieu, Abdelaziz Bouteflika a égrené les chantiers initiés au profit du référent national de l’Islam dont la formation des cadres, la construction des mosquées et la mise en valeur du rôle des zaouias « qui ont été et demeurent une composante au service de notre religion et de la cohésion de notre société ».
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