Les clubs marocains ne peuvent plus jouer des compétitions africaines avec la carte controversée du Maroc flanquée sur leurs maillots. Après le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui a tranché en faveur de l’Algérie dans ce litige, la Confédération africaine de football (CAF) a suivi.
La plus haute instance du football africain a donné raison à l’Algérie et a désavoué définitivement le royaume. Cette fois, l’influence du président de la Fédération marocaine de football, Fouzi Lekjaa au sein de la CAF n’a pas suffi pour éviter une nouvelle humiliation à son pays.
Affaire de la carte controversée du Maroc : belle victoire pour l’Algérie
L’affaire a éclaté en avril 2024 à Alger lors de la demi-finale aller de la Coupe de la CAF entre l’USM Alger et l’AS Berkane. Les autorités algériennes avaient confisqué à l’aéroport d’Alger le maillot du club marocain portant la carte controversée du Maroc.
L’équipe marocaine a refusé de jouer sans son maillot et le match n’a pas eu lieu. La CAF a tranché en faveur de l’AS Berkane. Au match retour, c’est le club algérien qui a refusé d’affronter l’AS Berkane dont le maillot était flanqué de la carte controversée du Maroc. La CAF a donné raison au club marocain qui s’est qualifié, sans jouer à la finale.
La Fédération algérienne de football a ensuite saisi le TAS qui a rendu son verdict le 26 février dernier.
Il a tranché en faveur de l’Algérie, en estimant que le maillot de l’AS Berkane, pourtant validé par la CAF, était contraire aux règlements de l’instance africaine. Un vrai scandale qui illustre l’ampleur de l’influence marocaine au sein de la CAF qui s’est rattrapée, en sommant les fédérations d’appliquer la décision du TAS.
Dans une mise au point publiée vendredi 21 mars, elle a décidé que les « équipements ne seront, dès notification de la présente, pas ou plus autorisés pour les compétitions de la CAF s’ils comportent un message, une carte, un slogan ou une représentation à caractère politique. »
La CAF interdit aux clubs marocains de jouer avec la carte du Maroc incluant le Sahara occidental
Pour justifier sa décision, la CAF, qui a fait preuve d’une complicité suspecte avec le Maroc lors de la saison 2023-2024 quand elle a validé le maillot controversé de l’AS Berkane, s’est appuyée sur la décision du TAS. Le verdict du Tribunal arbitral du sport a été rendu public le 26 février dernier.
Sans invalider les résultats de la demi-finale entre l’USM Alger et l’AS Berkane qui a été remportée sur tapis vert par le club marocain après le refus de l’équipe algérienne de joueur face à un club portant sur son maillot un slogan politique explicite, le TAS a tranché : « Les représentations comprenant une image à caractère politique sur les maillots, sont contraires aux statuts et règlements de la CAF. »
La CAF précise qu’elle est « tenue de veiller à sa mise en œuvre effective » de la décision du TAS.
La plus haute instance du football précise que « cette responsabilité incombe aux associations membres, mais il appartient également au service compétent de la CAF chargé d’homologuer les équipements d’examiner cet élément. »
En cas de non-respect de ces exigences, la CAF aura le droit et le devoir d’interdire ou de demander la modification des maillots incriminés pendant ses compétitions.
Si même la confédération africaine de football ⚽️ dit que le #Sahara_Occidental n’est pas #Marocain #Polisario #RASD 🇪🇭 pic.twitter.com/oXQzTTr5tj
— Salim DJELLAB (@SalimDjellab) March 22, 2025
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