TRIBUNE. « Mosaïque », « Avenir », « Lumière », « Civilisation », « Solidarité », « Sérénité »… Autant de mots choisis par des artistes, des scientifiques, des hommes et des femmes d’affaires ainsi que des personnalités politiques de toute la Méditerranée pour décrire notre région.
Ces derniers mois, à l’occasion de la première célébration de la Journée de la Méditerranée, l’Union pour la Méditerranée (UpM) a lancé une campagne pour demander aux citoyens de décrire notre mer commune en un mot. J’ai été agréablement surpris par leurs réponses, toujours positives, et finalement bien loin des unes de journaux que nous voyons malheureusement trop souvent.
Tous ces mots ont un écho particulier pour moi en tant que secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée. Ils sont le reflet de notre richesse collective et de notre potentiel. Face à la pandémie de la Covid-19 et aux défis qu’elle implique, nous, méditerranéens luttant chaque jour pour un avenir meilleur, avons démontrés une fois encore notre résilience.
Cette force explique en grande partie pourquoi j’ai autant soutenu la création d’une Journée de la Méditerranée : cette journée permettra de mettre en avant les richesses historiques et culturelles de la région, qui font de la Méditerranée l’une des premières destinations touristiques au monde, mais aussi celles moins tangibles et moins visibles de tous nos talents qui agissent pour faire de notre région un espace plus solidaire, plus prospère et plus stable.
Cette journée sera aussi l’occasion de mettre à l’honneur la coopération et le dialogue qui se sont développés entre les deux rives malgré les aléas et les tensions politiques. Désormais, chaque 28 novembre sera donc un moment privilégié pour célébrer la coopération dans le bassin méditerranéen et tous ceux qui la font vivre.
Certes, notre région est traversée par de nombreuses tensions, secouée par plusieurs conflits mais lorsqu’il s’agit de relever les défis globaux pressants tels que le changement climatique ou l’emploi des jeunes, nous savons mettre nos différences de côté et trouver des compromis. Ces thématiques seront au cœur des discussions du Forum régional des Ministres des Etats membres de l’Union pour la Méditerranée qui se tiendra demain.
La lutte contre le changement climatique offre en effet un bon exemple de notre volonté de travailler ensemble. Comme le souligne le rapport élaboré par une centaine de scientifiques du réseau MEDECC, la zone méditerranéenne se réchauffe 20 % plus vite que le reste du monde. Sans réaction immédiate, notre écosystème et nos modes de vie connaîtront des changements dévastateurs d’ici 2040.
En octobre dernier, juste avant la COP26, les 42 Etats membres de l’UpM, malgré leurs grandes différences en termes de développement économique, sont parvenus à une déclaration inédite pour protéger et préserver notre fragile écosystème. Ce consensus historique réaffirme toute l’importance d’une plateforme multilatérale telle que l’Union pour la Méditerranée au sein de laquelle nous allons désormais travailler à la déclinaison de ses engagements en action concrète.
Sur le climat comme sur bien d’autres sujets, la Méditerranée est un laboratoire où se prépare le monde de demain. Fort de notre jeunesse et de nos complémentarités, l’Union pour la Méditerranée entend poursuivre son action pour libérer le potentiel de notre région et en faire un espace pionnier en matière de développement durable et inclusif.
*Secrétaire Général de l’UpM,
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