Diasporas

Cette Franco-Algérienne a fui la France pour l’Algérie, voici son récit

Face aux difficultés croissantes de vivre en France, de plus en plus d’Algériennes et d’Algériens reviennent dans leur pays de leurs origines.

Si certains quittent l’Hexagone pour des raisons économiques ou administratives, d’autres le font pour des motifs personnels et idéologiques.

Bien qu’elle y soit née et qu’elle y a vécu une partie de sa vie, Diana a fini par fuir la France en catastrophe, et ce, pour se réfugier dans son pays d’origine, l’Algérie.

Cette maman n’avait pourtant aucun problème avec la justice française jusqu’à ce que les services sociaux s’en mêlent.

Dans un entretien accordé à Echorouk TV, Diana dévoile la raison de son départ de France. Elle explique que ses enfants allaient être l’objet d’un placement en protection de l’enfance. C’est la goutte qui a fait déborder le vase pour cette Franco-Algérienne qui sentait que sa vie en France devenait de plus en plus insupportable.

France : une école à l’encontre des valeurs algériennes

« Ces six ou 7 dernières années, j’ai senti que les lois ont commencé à changer en France. Là, ils essaient de nous imposer un modèle d’éducation pour nos enfants. Le problème, c’est que ce modèle est inacceptable et est en contradiction avec nos valeurs en tant qu’Algériens », confie cette Franco-Algérienne au même média.

Diana parle au début de « provocations », qu’elle a subies elle et son fils Zaki. Elle raconte que Zaki a été « presque forcé » de consommer de la viande non halal à la cantine de son école.

Même en se faisant passer pour un végétarien, on lui enlève le morceau de viande, mais on lui sert tout de même la sauce, raconte sa maman.

Cette Algérienne de France évoque aussi les cours d’éducation sexuelle que les élèves en France sont obligés de suivre. « On apprend à mon fils qu’il pouvait porter une robe et se mettre en couple avec Julien ! », a-t-elle dénoncé.

Diana a aussi dévoilé que les enseignants posaient « trop de questions » à son fils à l’école à propos de leur mère, de leur lien avec l’Algérie, mais aussi de leur rapport à l’Islam. « Mon fils a dit à son copain qu’il voulait faire le Ramadan, sa maîtresse a entendu et on m’a convoqué à l’école », raconte Diana.

France : comment la vie de Diana a basculé

Le déclic était cependant dû à un maillot de l’équipe nationale algérienne de football, où figurait le drapeau de la Palestine, qui a été porté par Zaki à l’école. Remarqué par sa maîtresse, les choses ont vite dégénéré.

Ce que le garçon n’avait pas supporté, c’est qu’il soit accusé d’être « complice avec les terroristes » en plein cours. Pire encore, sa maîtresse l’avait sommé de faire « une minute de silence pour Israël », poursuit Diana.

La maîtresse est encore allée plus loin en attrapant l’enfant « derrière les oreilles », ajoute la maman qui précise que son fils a poussé la table et a fui sa classe. L’enseignante a ensuite alerté la direction de l’école.

La maman affirme avoir été convoquée à une réunion où était présente l’inspectrice de l’éducation nationale et un représentant de l’Aide à l’enfance.

« Je ne comprends pas comment l’aide à l’enfance a pu être là, car il fallait d’abord qu’il y ait un communiqué d’un juge », explique cette Algérienne de France.

Signalée par les services sociaux et convoquée par la Justice, Diana a senti le danger. Une amie à elle, policière, l’a prévient que « les services sociaux allaient venir et lui enlever ses enfants avant l’audience au tribunal ».

Diana n’avait ainsi devant elle qu’une journée pour « sauver » ses enfants (l’audience étant prévue dans deux jours). Elle a donc décidé de rentrer en Algérie et d’y amener sa progéniture.

« Je suis allée chez ma mère et je ne lui ai pas dit que j’allais rentrer en Algérie, car mon téléphone était sur écoute, j’ai dit à mes enfants de l’embrasser une dernière fois », raconte encore Diana qui se rend ensuite à l’aéroport, où elle paie un surplus pour changer de vol.

« Je suis loin d’être un cas isolé »

« Quand je suis arrivée à l’aéroport d’Alger, j’ai pleuré, j’ai vomi, les gens sont venus vers moi et me demandaient ce que j’avais, je leur ai dit qu’il n’y avait rien et que j’avais juste sauvé mes enfants », affirme cette Algérienne de France.

Diana assure « qu’elle est loin d’être un cas isolé », dévoilant que de nombreux Algériens font face à de pareilles situations en France. Elle explique que les placements d’enfants constituent un « commerce juteux » pour les services sociaux en France et que beaucoup de familles paient les frais.

SUR LE MÊME SUJET :

France – Algérie : « Macron n’a pas respecté un engagement avec Tebboune »

Les plus lus