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Crise Alger-Paris : Bruno Retailleau s’exprime à nouveau sur l’Algérie

Crise Alger-Paris : Bruno Retailleau s’exprime à nouveau sur l’Algérie

Source : Instagram Bruno Retailleau
Bruno Retailleau

Bruno Retailleau s’est exprimé à nouveau ce samedi sur la crise entre la France et l’Algérie.

Trois jours après la tenue du procès de son ami Boualem Sansal jeudi 20 mars devant le tribunal de Dar el Beida à Alger, le ministre de l’Intérieur français a exprimé deux vœux.

Il a commencé par son ami Sansal qui est incarcéré en Algérie depuis son arrestation à l’aéroport d’Alger le 16 novembre dernier.

« Je veux que l’Algérie libère Boualem Sansal », a-t-il dit ce samedi dans une déclaration à la presse.

Bruno Retailleau : « Je veux que l’Algérie libère Boualem Sansal »

Après avoir exprimé ce vœu dans un dossier qui ne relève pas encore une fois de ses prérogatives, il a poursuivi : « Il est âgé, il est malade, il est détenu injustement ». Le ministre français de l’Intérieur a dénoncé un « procès fantôme, un procès en 30 minutes. C’est un scandale ».

Lors de son procès, le parquet a requis 10 ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain proche de l’extrême droite et qui a déclaré en octobre au site Frontières qu’une partie de l’Algérie appartenait historiquement au Maroc. Le verdict est fixé pour le 27 mars.

Dans un contexte de grave crise diplomatique entre les deux pays, Bruno Retailleau est partisan de la ligne à l’égard de l’Algérie qu’il ne cesse d’accuser de tous les maux, jusqu’à faire grincer des dents à l’Elysée, et de susciter des doutes sur l’efficacité de sa méthode, y compris dans son camp.

Mais le premier flic de France ne recule pas. À ceux qui lui recommandent de baisser le ton dans sa relation avec l’Algérie pour permettre de renouer le dialogue entre les deux pays, il répond : « Personne ne parviendra à me faire taire. C’est ma liberté, je garde cette parole libre ».

Crise France – Algérie : le deuxième « vœu » de Retailleau 

Droit dans ses bottes, Bruno Retailleau a abordé l’autre sujet de discorde entre Paris et Alger : l’expulsion des Algériens frappés d’une OQTF en France. C’est le second vœu qu’il a exprimé ce samedi.

« Je veux que l’Algérie applique l’accord de 1994, selon lequel, elle doit admettre sur son territoire ses ressortissants », a-t-il réclamé, en mettant en garde contre un « deuxième Mulhouse », allusion à l’attaque au couteau qui a fait un mort dans la ville de l’est de la France, le 22 février dernier.

L’auteur de cet attentant est un Algérien sous OQTF. « Mulhouse, c’est quoi ? C’est un Algérien dangereux que nous avons présenté à 14 reprises aux autorités algériennes qui n’ont jamais voulu le reprendre », a encore accusé Bruno Retailleau.

Dans la foulée, le candidat à la présidence du parti Les Républicains (LR), droite) n’a pas manqué de lancer une pique à son collègue des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot qui a plaidé vendredi 21 mars pour la réouverture des voix de la coopération avec l’Algérie dans « l’intérêt des Français ».

« Ce n’est pas la question de la diplomatie qui m’importe, c’est la question de la sécurité des Français », a dit Bruno Retailleau.

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