Politique

Crise Alger-Paris : le groupe d’amitié France-Algérie entre en action

La crise entre l’Algérie et la France a atteint un seuil critique. Les relations entre les deux pays traversent une période de fortes turbulences, avec une pression forte de la droite, de l’extrême droite et d’une partie du gouvernement pour acter la rupture.

Dans le contexte, le groupe d’amitié Algérie – France s’invite dans le débat, avec l’objectif de désamorcer la crise et de montrer qu’une autre relation apaisée avec l’Algérie est possible.

Ce groupe a été renouvelé, ce samedi 8 mars, avec un nouveau président, le socialiste Laurent Lhardit qui a succédé à Belkhir Belhaddad de Renaissance.

Ce dernier est épaulé par six vice-présidents, dont trois députés d’origine algérienne, à savoir Sabrina Sebaihi (EELV), Fatiha Keloua Hachi (PS), Idir Boumertit (Insoumis). Parmi ses membres, figurent Sébastien Delogu (LFI), Abdelkader Lahmar (LFI) et Zahia Hamdane (LFI).

Ce groupe compte jouer son rôle dans la crise entre la France et l’Algérie. Son président prône un rapprochement avec Alger. Il met en garde contre les conséquences du bras de fer engagé par Bruno Retailleau avec l’Algérie.

Alger et Paris vivent un « moment de tension » à cause de l’emprisonnement de Boualem Sansal et de la « question des OQTF », a expliqué le député PS de Marseille, selon la Provenance, mais il a mis en garde contre les conséquences de l’utilisation de la relation entre la France et l’Algérie dans des combats intérieures français.

Le groupe d’amitié France – Algérie prône le rapprochement avec Alger

« […] il faut prendre garde à ne pas ramener les relations France – Algérie à des combats de politiques intérieures avec le Premier ministre François Bayrou qui court après Bruno Retailleau qui lui-même court après le Rassemblement national », a-t-il averti.

De son côté, Sabrina Sebaihi, la vice-présidence de ce groupe d’amitié, a indiqué dans un entretien à TSA publié ce samedi 8 mars qu’elle travaillerait à apaiser les relations entre les deux pays. « Il faut remettre de la diplomatie, de la discrétion et du respect des deux côtés », soutient la députée d’origine algérienne.

Pour le président du groupe d’amitié, il met en avant l’importance des relations entre l’Algérie et la ville de Marseille qui compte plus de « 300.000 personnes qui ont des liens » avec le pays du Sud de la Méditerranée.

Selon lui, l’Algérie est un partenaire important de la France. « Nous nous devons d’éclairer l’importance de cette relation à l’heure où chaque pays européen doit savoir sur quel allié il peut compter », explique Laurent Lhardit qui prône la « poursuite du travail de mémoire, le renforcement des échanges économiques via notamment les routes maritimes entre Marseille et les ports algériens… »

Afin d’entamer son travail, le groupe d’amitié France – Algérie a choisi d’auditionner l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet.

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