L’Algérie a suspendu sa médiation dans la crise qui secoue le Niger depuis le coup d’État qui a déposé le 26 juillet dernier le président élu Mohamed Bazoum.
L’Algérie avait proposé une initiative pour parvenir à une solution politique et pacifique de la crise afin d’éviter la guerre dans ce pays voisin après la menace d’une intervention militaire des Etats de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest).
Le 27 septembre dernier, un immense espoir était né avec l’annonce par l’Algérie que son initiative avait été acceptée par les autorités de transition à Niamey.
Mais Alger a annoncé ce lundi 9 octobre qu’elle sursoit à son initiative. Les deux parties ont buté sur « deux sujets », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué rendu public ce lundi.
Crise au Niger : l’Algérie sursoit à son initiative
Le ministère rappelle qu’après la confirmation de l’acceptation de l’initiative par les autorités nigériennes, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a instruit le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf de se rendre à Niamey dans les délais les plus rapprochés possibles, à l’effet d’entamer avec les autorités nigériennes des discussions préparatoires à la médiation algérienne.
Depuis cette date, ajoute le ministère des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avec son interlocuteur nigérien, l’Ambassade d’Algérie à Niamey et le ministère nigérien des Affaires étrangères, se sont engagés dans des échanges portant sur le programme et le contenu de cette visite.
Néanmoins, « ces échanges n’ont pas été concluants sur deux sujets », indique le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, sans préciser quels sont les sujets de discorde.
De même, ajoute le communiqué, « des déclarations officielles et publiques d’autorités nigériennes ont suscité des interrogations légitimes quant à leur disposition réelle à donner suite à leur acceptation de la médiation algérienne ».
« En conséquence, le Gouvernement algérien a décidé de surseoir à l’engagement des discussions préparatoires envisagées jusqu’à l’obtention des clarifications qu’il estime nécessaires au sujet de la mise en œuvre de la médiation algérienne », conclut le ministère algérien des Affaires étrangères.