Les tentatives de la diplomatie marocaine de peser sur l’évolution de la situation en Libye se soldent par un retentissant échec.
Le gouvernement d’union nationale libyen qui est basé à Tripoli a publiquement désavoué le royaume pour avoir abrité une rencontre entre deux entités libyennes à l’insu du gouvernement légitime reconnu par la communauté internationale.
La rencontre a eu lieu le week-end passé à Bouznika, près de Casablanca, entre des représentants des deux chambres du Parlement libyen, la chambre des représentants et le Haut Conseil d’État.
Les deux parties ont annoncé à l’issue des pourparlers la conclusion d’un accord pour la reconfiguration du pouvoir exécutif, dans la perspective d’organiser des élections générales. Tout cela à l’insu du gouvernement de Abdulhamid AlDabaiba.
Le gouvernement libyen a réagi par le biais du ministère des Affaires étrangères qui a exprimé sa « surprise » et son rejet d’une telle initiative qui fait fi des pratiques diplomatiques.
Crise en Libye : à quoi joue le Maroc ?
Dans un message dévoilé, samedi 21 décembre, et adressé au chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement de Tripoli a exprimé son étonnement de la tenue d’une telle rencontre et lui a rappelé la nécessité de coordonner avec le gouvernement légitime pour toute rencontre entre les parties libyennes sur le territoire marocain, a expliqué le gouvernement libyen, afin d’éviter que certaines parties s’engagent dans des processus parallèles qui pourraient impacter les efforts visant à aboutir à une paix durable qui contribuera à consolider la paix et la stabilité du pays.
Le ministère libyen des Affaires étrangères a, en outre, rappelé au gouvernement marocain l’importance de s’en tenir à la voie diplomatique.
La rencontre de Bouznika a eu lieu à l’insu du ministère libyen des Affaires étrangères, du Conseil présidentiel et du président du Haut Conseil d’État, Mohamed Tekala, assure la diplomatie libyenne dans son message à Bourita.
SUR LE MÊME SUJET :