Il y a une semaine, Dominique de Villepin était cité par le président de la République Abdelmadjid Tebboune dans l’entretien qu’il a accordé au journal français L’Opinion, comme l’une des personnalités françaises respectées en Algérie.
Ce lundi 9 février, l’ancien Premier ministre français est interviewé par la chaîne publique algérienne Al24 News.
De Villepin s’est évidemment exprimé sur la crise en cours entre les deux pays, révélant notamment qu’il y a chez les responsables en France "un grand espoir« de dépasser cette crise avec l’Algérie, qu’il y a des efforts qui sont faits et que »cela va dans le bon sens".
Crise Algérie-France : les confidences de Dominique de Villepin
"Ce que je peux dire, sur la base de mes rencontres avec de nombreux responsables en France, que ce soit dans les milieux politiques ou économiques, c’est qu’il y a une grande attente et un grand espoir de parvenir à des solutions", a dit l’ancien chef de la diplomatie française, sans préciser la qualité et encore moins l’identité de ces responsables avec lesquels il a discuté.
Connu pour son ton diplomatique et son opposition à l’extrême-droite dont il a dénoncé les attaques contre l’Algérie à plusieurs reprises, Dominique de Villepin a développé comme à son habitude un discours conciliant.
"Je sais que chaque partie est prête à faire sa part, et nous sommes tous prêts à travailler pour surmonter les divergences actuelles et rouvrir les canaux de dialogue et de coopération", a-t-il dit.
L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a confirmé dans ce sens qu’il y a des efforts qui sont faits en ce moment pour sortir de la crise, assurant que "cela va dans le bon sens".
Litige mémorial Algérie – France : l’optimisme de De Villepin
"La bonne volonté doit être le moteur qui nous guide. C’est pourquoi je souhaite sincèrement que nous puissions bientôt progresser. Je vois déjà des mouvements dans ce sens, et c’est pourquoi je veux croire que bientôt nous pourrons avancer ensemble", dit-il.
Précisant qu’il ne se positionne pas "en médiateur« , il a estimé qu’il faut tout mettre en œuvre pour parvenir à une sortie de crise. »C’est du moins ce à quoi je m’engage de par ma position. J’ai lu attentivement l’interview du président Tebboune. Je vois qu’il y a des mouvements, et je voudrais dire qu’ils vont dans le bon sens", a-t-il insisté.
Dominique de Villepin s’est en outre montré optimiste quant à la possibilité de changements positifs pour l’ouverture d’une nouvelle page dans la relation bilatérale, soulignant que "le plus important est de se concentrer sur ce qui nous attend et sur ce qui doit être accompli pour notre jeunesse et pour nos peuples et que cela nous incite à regarder vers l’avenir et à aborder les aspects difficiles et douloureux dans un esprit constructif".
Sur la question du litige mémoriel entre les deux pays, de Villepin a souligné qu’il est "nécessaire de réorienter l’attention vers la reconnaissance de l’histoire tragique, cela doit être fait sans aucun doute".
