Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot a encore pris la parole sur la crise entre la France et l’Algérie qui dure depuis fin juillet dernier.
S’exprimant sur la chaîne BFMTV, ce vendredi 21 mars, le locataire du Quai d’Orsay a affirmé que les deux pays doivent renouer le dialogue dans « l’intérêt des Français », et pour trois raisons.
« Je pense que nous devons retrouver les voix de coopération avec l’Algérie dans l’intérêt des Français », a déclaré le ministre des Affaires étrangères français.
Jean-Noël Barrot (ministre des Affaires étrangères): « Nous devons retrouver la voie de la coopération avec l’Algérie » pic.twitter.com/tbGCKSDaM2
— BFMTV (@BFMTV) March 21, 2025
Une déclaration qui va clairement à l’encontre des incessantes sorties de son collègue, Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur qui utilise un ton plutôt menaçant envers l’Algérie et ne cesse d’ailleurs d’envenimer les choses et d’alimenter la tension entre les deux pays.
« Nous devons retrouver les voix de coopération avec l’Algérie pour l’intérêt des Français »
Une tension qui a tendance à s’inscrire dans le temps puisqu’ elle dure maintenant depuis plusieurs mois. Pour les observateurs, c’est la pire crise entre Paris et Alger depuis l’indépendance.
Pour le ministre des Affaires étrangères français, l’Algérie et la France doivent renouer avec le dialogue et la coopération « dont nous avons besoin réciproquement en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme et pour obtenir la libération de notre compatriote Boualem Sansal », a développé Jean-Noël Barrot.
L’écrivain franco-algérien a été jugé jeudi devant le tribunal de Dar el Beida à Alger et le parquet a requis 10 ans de prison à son encontre. Le verdict sera rendu le 27 mars prochain.
Crise France – Algérie : Jean-Noël Barrot plaide pour l’apaisement
Cette coopération doit cependant se faire « avec l’exigence sans aucune faiblesse pour l’obtenir l’expulsion des Algériens en situation irrégulière dans notre pays », a insisté le chef de la diplomatie française.
C’est la deuxième fois en l’espace de quelques jours seulement que M. Barrot s’exprime sur le dossier qui devait d’ailleurs être le sien en tant que ministre des Affaires étrangères. Jean-Noël Barrot a évoqué le sujet mardi 18 mars dernier en marge de l’iftar tenu à la Grande mosquée de Paris.
« La France est attachée à sa relation avec l’Algérie avec laquelle nous sommes unis par des liens complexes, mais d’une densité sans équivalent et des intérêts partagés », a-t-il alors souligné. « Les tensions actuelles (…) ne sont dans l’intérêt de personne ni de la France, ni de l’Algérie », a-t-il encore soutenu.