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Crise France – Algérie : Ségolène Royal répond à Tebboune

Crise France – Algérie : Ségolène Royal répond à Tebboune

Source : Instagram Ségolène Royal
Ségolène Royal

L’ancienne ministre française, Ségolène Royal, a répondu à l’appel du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui l’avait citée, début février, comme étant l’une des personnalités françaises pouvant faire la médiation entre les deux pays.

Dans une interview accordée au journal français l’Opinion le 2 février dernier, le président Tebboune a cité des intellectuels et des hommes politiques français respectés en Algérie et qui peuvent contribuer au dénouement de la crise entre les deux pays.

Crise Algérie – France : Ségolène Royal se dit disponible à faire la médiation

Interrogé sur sa disposition à reprendre le dialogue avec la France, « à condition qu’il y ait des déclarations politiques fortes », le chef de l’État algérien a répondu : « Tout à fait. Ce n’est pas à moi de les faire. Pour moi, la République française, c’est d’abord son Président ».

Dans sa réponse, Abdelmadjid Tebboune a évoqué des personnalités françaises jouissant d’une aura et d’un respect en Algérie, citant même quelques noms, comme des interlocuteurs possibles entre les deux États.

« Il y a des intellectuels et des hommes politiques que nous respectons en France comme Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal et Dominique de Villepin, qui a bonne presse dans tout le monde arabe, parce qu’il représente une certaine France qui avait son poids », a énuméré le président de la République.

Pour lui, ces personnalités doivent pouvoir s’exprimer sur la situation des relations entre les deux pays, en estimant qu’il ne faut pas aussi « laisser ceux qui se disent journalistes leur couper la parole et les humilier, particulièrement dans les médias de Vincent Bolloré dont la mission quotidienne est de détruire l’image de l’Algérie ».

La voie diplomatique « est toujours possible avec l’Algérie »

S’exprimant sur le plateau de BFMTV, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle Française de 2007, Ségolène Royal, a répondu favorablement à la sollicitation du président algérien, soulignant à l’occasion que la voie diplomatique est toujours possible avec l’Algérie.

Sur la crise actuelle entre Paris et Alger, Ségolène Royal, estime que la voie diplomatique « est toujours possible avec l’Algérie », à condition qu’il n’y ait pas « de provocation, de surenchère et d’exploitation pour des raisons politiques intérieures … ».

Toujours à propos de cette voie diplomatique, et en réponse à la sollicitation du président de la République Abdelmadjid Tebboune, elle affirme qu’elle est « disponible pour servir à cette médiation, puisque je fus citée comme Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin ». Pour Ségolène Royal, la France ne doit jamais renoncer à la diplomatie relationnelle.

À propos de l’affaire Boualem Sansal, elle déclare qu’elle « souhaite qu’il y ait une grâce présidentielle » en Algérie en sa faveur. « Je pense que c’est possible et puisque j’ai été citée par le président algérien comme l’un des interlocuteurs possibles, avec De Villepin et Raffarin, je lui demande de faire ce geste », a déclaré l’ancienne ministre française.

Jugé jeudi 20 mars devant le tribunal de Dar El Beïda (Alger), Boualem Sansal risque jusqu’à 10 ans de prison ferme. C’est la peine requise par le parquet à son encontre. Le verdict sera annoncé jeudi 27 mars.

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