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Crise franco-algérienne : la colère de l’historien Benjamin Stora

Crise franco-algérienne : la colère de l’historien Benjamin Stora

Source : capture d'écran YouTube
Benjamin Stora

Dans le débat public en France, il y a une focalisation en ce moment sur l’Algérie et les Algériens, désignés par une partie de la classe politique et médiatique comme la cause de tous les maux du pays. « Du matin jusqu’au soir », ça « fatigue » à la longue, a fini par réagir l’historien Benjamin Stora qui a poussé un coup de gueule retentissant sur le plateau de France 5.

L’extrême-droite et la droite dure s’acharnent, mélangent tout et font de l’Algérie et de son immigration un point de fixation alors que les problèmes qui sont posés concernent aussi d’autres pays.

C’est le cas par exemple des OQTF. Les chiffres officiels, notamment de la Cour des comptes, indiquent que d’autres pays, comme le Maroc, ne font pas mieux en matière de délivrance des laissez-passer consulaires, mais c’est seulement contre l’Algérie que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau insiste pour engager « un rapport de force ».

Benjamin Stora dénonce l’acharnement sur l’Algérie « du matin jusqu’au soir »

L’acharnement s’accompagne aussi d’amalgames et de mélange des genres qui n’a pas lieu d’être. Le sujet Algérie est omniprésent sur les plateaux français depuis quelques mois, à travers l’immigration, l’accord de 1968, la mémoire, l’affaire Boualem Sansal, et même les questions liées à la religion, comme le port du voile…

L’Algérie est utilisée par le courant extrémiste à des fins politiques et électoralistes et cela n’a pas échappé à l’observateur qu’est l’historien Benjamin Stora.

« Cette espèce de volonté de tout ramener à une seule cause, qui est l’Algérie »

« Il y a des tentatives de récupération et d’instrumentalisation politique, une escalade en permanence autour de l’Algérie », a-t-il dénoncé vendredi 21 mars sur France 5.

« Du matin jusqu’au soir, vous savez, les Algériens le vivent quand même très mal », a ajouté l’historien spécialiste de l’Algérie.

« Cette espèce de volonté, à chaque fois, de tout ramener à une seule cause, à une seule question, qui est l’Algérie, où on mélange tout : les OQTF, les influenceurs, l’Islam, l’immigration, l’Algérie… À la fin et à la longue, ça fatigue quand même, franchement », a tonné Benjamin Stora.

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