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Départs des médecins algériens : un député propose la méthode indienne

Départs des médecins algériens : un député propose la méthode indienne

Par Iryna | Adobe Stock
Médecins

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a répondu à la question orale d’un député de l’APN sur le gel de l’authentification des diplômes des médecins algériens qui pose le problème de l’exode des soignants vers l’étranger.

Le ministre a été saisi par le député de la communauté algérienne établie à l’étranger, Abdelouahab Yagoubi. Celui-ci a estimé que le gel des opérations d’authentification est contraire au principe de la liberté de circulation consacré par l’article 49 de la Constitution et l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. 

Dans sa réponse, apportée jeudi 10 octobre en plénière de la chambre basse du parlement, le ministre Bedari a souligné que l’authentification des diplômes universitaires « se poursuit toujours », précisant que pas moins de 100.000 authentifications de diplômes ont été effectuées en 2023 par les services du ministère de l’Enseignement supérieur.

Toutefois, il a reconnu que l’authentification a été suspendue pour « certaines spécialités précises » à cause des besoins de l’Algérie en ces spécialités et en raison de « certains phénomènes que nous constatons immédiatement après l’authentification ».

Le ministre faisait allusion au départ des diplômés en médecine pour travailler à l’étranger, notamment en France et dans le reste de l’Europe, en Amérique du Nord et dans les pays du Golfe.  

Médecins algériens : le ministre de l’enseignement supérieur se prononce sur l’authentification des diplômes 

« Nous sommes en train de réfléchir à une autre stratégie », a simplement indiqué le membre du gouvernement sans citer la médecine et sans se prononcer sur la levée de la mesure controversée.  

Dans ce sens, Kamel Baddari a invité le député Yagoubi à échanger avec lui sur une nouvelle stratégie concernant l’authentification des diplômes de la formation et de l’enseignement supérieurs. Le député a apprécié l’idée.  

« Du débat jaillit la lumière. Il faut débattre pour en finir avec les décisions prises sans étude préalable », a-t-il rétorqué.

« En principe, toute décision doit être précédée d’un projet de décision pour étudier son impact. Je serai heureux d’échanger et de débattre avec vous certaines idées soulevées à l’assemblée générale de l’organisation mondiale des migrations en 2023 à Genève », a dit Yagoubi au ministre de l’Enseignement supérieur. 

Comme première idée, le parlementaire a évoqué l’exemple de l’Inde qui compte 300 millions d’expatriés et qui fait contribuer au coût de la formation les Etats qui prennent ses compétences. « Il est difficile demander aux gens de revenir. Il s’agit de voir comment ces Etats puissent participer aux coûts de la formation » en Algérie, a proposé Abdelouahab Yagoubi. 

Fin juillet, le même ministre a répondu à une question similaire posée par un autre député de l’APN. Il  a expliqué que la mesure du gel sera levée quand des « solutions seront proposées pour traiter et atténuer ce phénomène ». 

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