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Déportation des habitants de Gaza : le Maroc parmi les destinations envisagées

Déportation des habitants de Gaza : le Maroc parmi les destinations envisagées

Drapeau Palestine - Maroc / Par luzitanija

Pour le Maroc, le retour de flamme du soutien américain à sa colonisation du Sahara occidental n’est pas très loin.

Le royaume est cité parmi les destinations possibles des habitants de Gaza que Donald Trump souhaite éloigner de l’enclave palestinienne.

Le président américain a demandé publiquement à l’Egypte et à la Jordanie d’accueillir les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, presque entièrement détruite par 15 mois d’agression israélienne. Les deux pays arabes ont rejeté la proposition de Donald Trump.

Selon des médias israéliens, d’autres pays figurent dans le plan comme possibles destinations pour éloigner les habitants de Gaza de leur terre. La chaîne de télévision Chanel 13 a cité, outre l’Egypte et la Jordanie, trois autres pays : le Maroc, la Somalie et le Puntland, un territoire autonome au nord de la Somalie.

Le Maroc a normalisé ses relations avec Israël en 2020 pendant le premier mandat de Donald Trump en contrepartie de la reconnaissance par les États-Unis de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental occupé.

Plan de Trump pour vider Gaza : le Maroc pris au piège

Rabat pourrait n’avoir d’autre choix que de se plier à la volonté du président américain pour ne pas perdre le soutien des États-Unis à sa colonisation du Sahara occidental.

C’est dans une position très inconfortable que le royaume risque de se retrouver si le président américain l’exhorte à accueillir une partie de la population de Gaza. Il lui sera évidemment difficile de dire non au risque de provoquer un changement de la position de Washington — et peut-être d’autres capitales occidentales – vis-à-vis de la question sahraouie.

D’un autre côté, il n’est pas sûr que l’opinion publique marocaine, opposée à la normalisation et restée foncièrement pro-palestinienne, accepte une telle complicité dans le nouveau crime qui se prépare contre le peuple palestinien.

Néanmoins, Rabat n’a guère le choix après avoir troqué sa souveraineté de décision contre le soutien occidental à ses thèses sur le Sahara occidental.

Nouvelles déclarations sur le projet de déplacer la population de Gaza

Dans leurs dernières déclarations sur le sujet, des proches de Donald Trump ont expliqué que le déplacement de la population de Gaza sera « temporaire ».

« Le président Trump ne s’est pas engagé à déployer des forces américaines à Gaza, mais plutôt à reconstruire la bande de Gaza et à transférer temporairement ceux qui s’y trouvent. Il espère que la Jordanie et l’Égypte accepteront de les accueillir temporairement », a déclaré mercredi Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison-Blanche.

« Donald Trump souhaite que les Palestiniens quittent Gaza temporairement, en attendant la reconstruction de la bande de Gaza », a déclaré pour sa part le secrétaire d’État Marco Rubio, qualifiant la proposition de Trump d’ « offre unique et très généreuse ».

 Israël se frotte les mains

Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a assuré de son côté que le Pentagone était prêt à étudier toutes les options concernant l’avenir de la bande de Gaza. Trump avait précédemment lancé l’idée d’envoyer des soldats américains dans l’enclave palestinienne.

En Israël, c’est évidemment la jubilation après la divulgation du plan du président américain qui dépasse les espérances des plus extrémistes des dirigeants de Tel-Aviv.

Le ministre de la Défense Israël Katz a révélé qu’il avait demandé à l’armée de « préparer un plan qui permettrait aux habitants de Gaza de quitter volontairement Gaza ».

« La population de Gaza doit pouvoir jouir de la liberté de sortie et de migration, comme c’est le cas dans tout le pays », a-t-il dit.

Itamar Ben Gvir, le très extrémiste ancien ministre de la Sécurité nationale, a mis la pression sur Benyamin Nétanyahou pour qu’il passe à l’acte, estimant que le Premier ministre n’avait plus « aucune excuse » maintenant que Donald Trump « a donné son feu vert » au plan de déplacement" de la population de Gaza.

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