Lors de sa visite d’État au Maroc, le président français Emmanuel Macron a confirmé la reconnaissance de son pays de la « souveraineté marocaine » sur le territoire occupé du Sahara occidental.
En échange de cet appui, la France compte, selon des médias français, expulser plus de ressortissants français présents sur son territoire, notamment ceux en situation irrégulière et ceux condamnés pour des délits.
Marocains en situation irrégulière : Macron réclame « plus de résultats » du Maroc
En visite d’État au Maroc, Emmanuel Macron a déclaré soutenir la « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental et en échange, il a notamment appelé à « plus de résultats » concernant l’immigration illégale des ressortissants marocains en France.
De son côté, le Maroc s’est montré prêt à coopérer, notamment en termes de délivrance des laissez-passer consulaires.
Les deux pays planchent sur une feuille de route pour améliorer l’identification des ressortissants marocains en situation irrégulière et accélérer leurs expulsions hors de France, rapporte le journal Le Monde ce mercredi 30 octobre.
Depuis Rabat, dans le cadre de la visite de Macron, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a indiqué mardi 29 octobre que les deux pays veulent « raccourcir les délais » sur la question des « réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière » en France.
Après avoir rencontré son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, Retailleau a confirmé la volonté commune des deux pays d’agir sur les procédures « d’identification pour les personnes dont l’origine n’est pas documentée ».
Une feuille de route commune pour l’expulsion des Marocains sans-papiers en France
Concrètement, le Maroc va délivrer davantage de laissez-passer consulaires, des documents incontournables en l’absence de passeport, pour l’expulsion des Marocains en situation irrégulière en France.
Les deux ministres de l’Intérieur, français et marocain, vont travailler dans les semaines à venir sur une feuille de route commune pour fixer les objectifs et les méthodes de mise en place des expulsions.
La situation s’annonce ainsi difficile pour les ressortissants marocains en France. Et compte tenu de la récente circulaire de Bruno Retailleau, envoyée aux préfets, cela ne concernera pas que les personnes en situation irrégulière.
La nouvelle circulaire du locataire de la place Beauvau prévoit en effet que tout étranger mis en cause auparavant dans une affaire de trafic de drogue ou de violences intrafamiliales, même s’il est régularisé, peut se voir retirer son titre de séjour et être frappé d’un OQTF.