L’Afrique est en train de devenir une terre d’opportunités pour le gouvernement et les entreprises italiennes. Portés par le plan Mattei, de nouveaux investissements voient le jour, avec un accent mis sur le secteur agricole.
C’est dans ce contexte qu’un nouveau partenariat a été signé entre le gouvernement et deux géants italiens : le groupe aérospatial Leonardo et le groupe agro-industriel BF.
Avec l’ambition de révolutionner l’agriculture africaine, le duo d’entreprises mise sur des investissements massifs et une combinaison de technologies de pointe.
Investissements agricoles italiens en Algérie
La coopération entre l’Algérie et l’Italie a ouvert la porte à de multiples initiatives et investissements de taille dans le secteur agricole. Pour soutenir le développement agricole algérien, le groupe italien BF (Bonifiche Ferraresi) a investi, en juillet 2024, dans un projet phare de production de blé et de légumineuses sur 36.000 hectares dans le Sahara, dans la région de Timimoun.
Six mois plus tard, c’est vers la région d’El Meniaa, également dans le Sahara, que les regards se tournent. Cette fois, c’est la culture de la canne à sucre sur 50.000 hectares qui constitue le pivot de la coopération algéro-italienne.
Plus globalement, l’Italie voit grand pour le continent africain et ambitionne de fournir des projets agricoles aux 9 pays du plan Mattei, dont l’Algérie, ainsi que 5 pays de plus nouvellement révélés par la Première ministre italienne Meloni : l’Angola, le Ghana, la Mauritanie, la Tanzanie et le Sénégal, comme le rapporte l’agence Reuters.
Dans le cadre du plan de développement du continent africain de Rome, le gouvernement italien et les groupes Leonardo et BF ont signé un accord vendredi 17 janvier.
La combinaison des technologies des deux entreprises devrait booster le secteur agricole et la croissance économique dans les pays africains concernés.
Des données satellitaires pour surveiller les sols et l’eau
Leonardo, géant de l’aérospatiale, livrera ses données satellitaires pour surveiller les sols et les ressources en eau. Sans dévoiler le montant des investissements, le président de Leonardo, Stefano Pontecorvo, a révélé que le groupe fournirait des technologies numériques par le biais de Telespazio, co-entreprise franco-italienne, et e-Geos, son unité satellite.
De son côté, BF, acteur majeur de l’agroalimentaire, prévoit d’investir 400 millions d’euros sur trois ans pour développer de vastes exploitations agricoles, avec l’objectif d’améliorer le rendement des cultures et mieux faire face aux difficultés d’érosions des sols et de mauvaise gestion des ressources.
« Le projet vise à donner aux populations locales les outils nécessaires pour gérer, du mieux possible, leurs richesses agricoles, avec une approche non-colonialiste, en offrant aux habitants les outils et les compétences nécessaires », confie à Reuters Federico Vecchioni, directeur général de BF.
De son côté, le conseiller diplomatique du gouvernement italien, Fabrizio Saggio, a formulé son souhait de signer d’autres partenariats avec des entreprises italiennes dans des secteurs clés en Afrique.