L’Algérie accélère la mise en service des stations de dessalement de l’eau de mer. Après l’inauguration de deux usines jeudi à Oran puis samedi 22 février à Fouka dans la wilaya de Tipaza par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, Sonatrach a annoncé l’entrée de la station de dessalement Tighremt à Béjaïa en phase de débit expérimental.

La station de dessalement de l’eau de mer de Béjaïa pourrait être la troisième à être inaugurée, après celles d’Oran et de Tipaza. Trois autres usines ont été lancées à Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès et à Koudiet Draouenche située à El Tarf vont suivre.

Le programme d’urgence consistant au lancement de cinq stations de dessalement de l’eau de mer pour deux milliards de dollars se concrétise. Lors de l’inauguration de la station Cap-Blanc, à Oran, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que l’ensemble des cinq usines seront inaugurées avant la fin du mois en cours.

La station de dessalement de Béjaïa entrée en phase de débit expérimental

Dans un communiqué rendu public dimanche 23 février, le groupe Sonatrach a annoncé le lancement de la phase de débit expérimental de la station Tighremt dans la wilaya de Béjaïa.

Une phase qui constitue « la première étape de mise en service de la station et de son entrée en phase d’essais techniques en vue d’acheminer les premières quantités d’eau dessalée vers le réseau de distribution » de la ville.

Cette nouvelle infrastructure, d’une capacité de production de 300.000 m³/jour, contribuera, une fois sa capacité de production maximale atteinte, à renforcer l’approvisionnement en eau potable au profit des habitants de la wilaya de Béjaïa. Elle va permettre de répondre aux besoins « de près de 3 millions de citoyens ».

La réalisation de la station de dessalement de Tighremt, supervisée par la société Algerian Energy Company (AEC), filiale du groupe Sonatrach, a été confiée à l’Entreprise nationale de canalisations (ENAC), relevant également du géant pétrolier algérien.

L’infrastructure s’inscrit dans le cadre du programme approuvé par le président de la République pour la réalisation de cinq stations principales de dessalement de l’eau de mer, chacune d’une capacité de production de 300.000 m³/jour, et ce, dans l’objectif de « renforcer la sécurité hydrique en Algérie », indique Sonatrach.

Deux stations de dessalement de l’eau de mer inaugurées en l’espace de deux jours

Le 20 février, le chef de l’État a procédé à l’inauguration de la station de dessalement de l’eau de mer de Cap-Blanc, à Oran, qui est désormais opérationnelle. Cette station vient s’ajouter aux deux autres déjà opérationnelles à Oran : celle d’El Magtaa, dotée d’une capacité de 500.000 m³ et celle de Kahrama, à Arzew, qui produit 86.000 mètres cubes/jour.

Deux jours après, soit samedi 22 février, le président Tebboune a inauguré la deuxième station du programme, celle de Fouka 2, dans la wilaya de Tipaza, également d’une capacité de 300.000 mètres cubes/jour et capable d’alimenter jusqu’à 3 millions d’habitants.

La station Fouka 2 est destinée à alimenter certaines communes de l’Ouest d’Alger et une partie des wilayas de Tipaza et de Blida. La station de dessalement de Béjaïa devrait être la prochaine sur l’agenda d’inauguration du président de la République, suivie des stations de Boumerdès et d’El Tarf, avant le début du mois sacré de Ramadan. Un grand soulagement pour les populations concernées.

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