Chaque année, la maison d’édition française Larousse met à jour son célèbre dictionnaire pour y intégrer de nouveaux termes rendus populaires par l’évolution culturelle et l’usage quotidien.
L’édition 2026 est attendue pour le 21 mai prochain. Elle accueillera 150 nouveaux mots, dont un terme 100 % algérien qui s’invite dans les pages du célèbre dictionnaire, choisis parmi 2.000 à 3.000 propositions.
Le « karakou » algérien intègre la nouvelle édition du Larousse
Parmi les heureux élus dans le nouveau dictionnaire Larousse, il y a le karakou, désigné comme un « costume traditionnel algérien », rapporte le quotidien belge La DH.
Tenue féminine composée de velours brodé d’or, le karakou est un costume typique de la région d’Alger. On le ressort pour les événements festifs, les noces, ou même les cérémonies officielles.
Bien que le port du karakou soit profondément ancré dans la tradition algérienne, il lui manquait une reconnaissance « officielle ». Attention, le karakou algérien est à ne pas confondre avec le caraco, une pièce de lingerie sans manches en soie ou en satin.
L’entrée du karakou dans le dictionnaire français renommé tel que le Larousse illustre aussi l’influence linguistique venue d’ailleurs sur la langue française, notamment la culture algérienne.
Dans un contexte plus globalement africain, le terme « honorable », qui désigne un député ou un sénateur dans certains pays francophones d’Afrique, va également être intégré à l’édition 2026 du dictionnaire.
Des mots belges, comme « s’astruquer » et « spépieux », et suisses comme « dialogueurs » et « champignonneur », de nouveaux sports tels que le cécifoot (football des aveugles) et le padel, ainsi que des tendances de l’anglicisme comme le glamping (camping de luxe) et le food-truck, seront également de la partie.
« Pour qu’un mot rentre dans le dictionnaire, il faut qu’il soit énormément utilisé. Le second critère est cette fois qualitatif, qui correspond au partage. Le mot doit être utilisé par toutes les générations et par toutes les catégories socio-professionnelles », explique Carine Girac, directrice de la langue française chez Larousse, au micro de BFMTV.