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Discrimination en France : l’aveu de Gérald Darmanin

Discrimination en France : l’aveu de Gérald Darmanin

Darmanin Facebook officiel
Darmanin

La discrimination en France est une réalité longtemps dénoncée par ceux qui la subissent, les associations et organisations et certains politiques. Un homme politique de haut rang, le désormais ancien ministre de l’Intérieur sortant Gérald Darmanin, vient de faire des aveux cinglants sur le sujet.

Des aveux certes tardifs, mais très importants pour le débat en France sur l’intégration et les discriminations. Celui qui a dirigé pendant quatre ans le ministère de l’Intérieur (6 juillet 2020 – 21 septembre 2024), soit le plus concerné par cette question, a attendu les derniers instants de son mandat pour reconnaître la triste réalité.

C’est durant la passation de consignes ce lundi 23 septembre avec son successeur Bruno Retailleau que Darmanin a reconnu que la République française discrimine ses citoyens suivant, entre autres critères, le prénom qu’ils portent. Le désormais ex-ministre de l’Intérieur est parti de son propre cas.

Les aveux de Gérald Darmanin sur la discrimination en France 

Comme on le sait, son deuxième prénom est Moussa. Il lui a été donné en hommage à son grand-père, un tirailleur algérien. Pendant son allocution d’adieu au ministère de l’Intérieur, à côté de son successeur, Darmanin a rappelé l’histoire de ce deuxième prénom.

« Je m’appelle Gérald Moussa Jean Darmanin. Mon père, à la maternité de Valenciennes, voulait écrire Moussa Darmanin, du nom de mon grand-père, tirailleur algérien qui avait servi la France », a-t-il dit d’emblée, avant d’inviter à « regarder les choses en face » concernant le poids de ce prénom. Si son père avait mis juste le prénom Moussa, l’homme n’aurait pas fait la carrière qui est la sienne, a-t-il avoué sans ambages.

Une pique à Bruno Retailleau

« Après tant d’années de fonctions électives (…) il est assez évident, si nous sommes honnêtes, que si je m’étais appelé Moussa Darmanin je n’aurais pas été élu maire et député et sans doute n’aurais-je pas été ministre de l’Intérieur du premier coup », a-t-il reconnu devant le regard de son successeur, un homme connu pour être un dur sur les questions liées à l’immigration.

« Ça n’aurait retiré rien de mon éducation, rien de mon mérite, rien de mon amour de la France, mais il faut regarder les choses en face », a poursuivi Darmanin. Une pique à son successeur Bruno Retailleau qui a parlé de « Français de papier » après les émeutes qui ont ébranlé la France après la mort de Nahel lors d’un contrôle de police en juillet 2022.

 

Prisca Thevenot, ancienne porte-parole du gouvernement, n’a pas hésité à le rappeler lors de la passation de consignes avec Maud Bregeon, ce lundi. « Nous avons rappelé qu’il n’y a pas de Français de papier, mais bien des Français tout court », a-t-elle dit.

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