Pour ses vacances interminables à l’étranger, Mohammed VI a l’embarras du choix. Cette fois, il a opté pour les Émirats arabes unis, mais un incident qui s’est produit pendant son séjour l’a bouleversé.

Depuis fin 2024, le roi du Maroc est en vacances à Abou Dhabi. Après les frères Azaitar, c’est un autre socialiste des arts martiaux qui l’accompagne, un certain Yusef Kaddur.

Mohammed VI aime les promenades

Des vacances qui pourraient durer jusqu’au prochain mois de Ramadan, rapporte le journal espagnol El Confidencial.

À cause de la longue absence de son père, le prince héritier Moulay Hassan a dû se déplacer jusqu’aux Émirats arabes unis pour lui rendre visite, selon la même source.

Le jeune prince avait passé le réveillon du nouvel An dans une station de ski à Courchevel, en France, avec sa mère Lalla Salma et sa sœur Lalla Khadija.

Il va désormais consacrer quelques jours à son père comme il l’avait fait en novembre lorsqu’il était allé lui rendre visite à Paris, écrit le journal espagnol qui suit régulièrement l’actualité de la famille royale.

À Abou Dhabi, Mohammed VI a eu une seule rencontre informelle avec Mohamed Ben Zayd (MBZ), le président des Emirats arabes unis.

Le reste de son temps, il le consacré à des promenades dans les centres commerciaux à pied, « vêtu d’un survêtement ou dans un petit véhicule électrique comme ceux utilisés dans les grands aéroports pour transporter les personnes à mobilité réduite ».

Selon El Confidencial, le roi Mohammed VI a été vu à Abou Dhabi se promener avec un bras en écharpe après une chute qu’il a subie le 8 décembre dernier.

Il a été opéré le même jour pour une fracture de l’humérus à la clinique du palais royal. Ce qui ne l’empêche pas d’exercer « une activité sportive régulière », selon ce qu’a annoncé la famille royale dans un communiqué.

Les Émirats et les îles Seychelles pour remplacer le Gabon

Aux Émirats arabes unis, Mohammed VI a à ses côtés Yusef Kaddur, un athlète de l’enclave espagnole de Melilla spécialisé dans les arts martiaux mixtes. Selon le même média, l’athlète de 40 ans est ami avec le roi depuis août 2022.

Il a fait ses premiers pas dans la politique à Melilla, où il est devenu vice-ministre de la Jeunesse en 2019, avant de rejoindre le cercle des amis du roi avec les trois frères Azaitar qui, eux, gravitent autour de Mohamed VI depuis 2018, fait savoir la même source.

Le journal rapporte un fait qui a « bouleversé » le monarque pendant son séjour dans l’émirat du Golfe.

La police émiratie a expulsé sans motif un groupe de Marocaines qui s’étaient envolées de Casablanca pour Dubaï il y a dix jours. Elles disposaient pourtant de visas valides et d’autres documents, tels que des contrats de travail ou des bourses.

Maroc : entretenir l’illusion d’un roi qui travaille

Si la presse émiratie a ignoré l’information, elle a été toutefois reprise par la presse marocaine, dont le journal Le 360 dont le propriétaire est le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi. Selon le site Bladi, reprenant le journal Assabah, le motif de ces expulsions reste « flou ». 

Ce journal évoque de nombreuses expulsions marocaines qui ont subi des « interrogatoires » à leur arrivée à l’aéroport de Dubaï, avant de les refouler, ce qui a provoqué « stupéfaction et mécontentement » parmi les concernées.

Abu Dhabi, et les îles Seychelles, ont remplacé le Gabon comme destination de vacances du souverain marocain, depuis le renversement de son ami Ali Bongo en août 2023. Il a repris aussi ses séjours en France.

Lorsque le temps s’améliorera en Europe, il sera dans son hôtel particulier à Paris, maintenant qu’il s’est réconcilié avec le président français Emmanuel Macron après une longue période de brouille.

Pendant qu’il passe du bon temps à l’étranger, les médias marocains tentent d’entretenir l’illusion qu’il poursuit normalement la gestion du royaume en annonçant régulièrement son « activité ».

En réalité, écrit El Confidencial, le Maroc est entre les mains d’un très petit groupe de collaborateurs parmi lesquels se distingue son conseiller Fouad Ali el Himma, 62 ans, surnommé par la presse marocaine le « vice-roi ».