Kaylia Nemour parle de sa nouvelle vie après la médaille d’or de gymnastique décrochée en août dernier aux JO de Paris 2024. Dans une rencontre avec le quotidien Ouest-France, la championne algérienne évoque un quotidien plus mouvementé dans lequel elle dit se plaire. Elle revient aussi sur sa grande popularité en Algérie où tout le peuple la considère comme une icône.
À seulement 17 ans et demi, Kaylia Nemour vise un deuxième sacre olympique en entamant dès maintenant la préparation des jeux de Los Angeles 2028, tout en savourant la médaille remportée à Paris sous les couleurs de l’Algérie. « Je ne me rends pas encore compte aujourd’hui, il faut peut-être attendre encore quelques années pour ça », dit-elle à propos de son exploit.
La première chose qu’elle a faite a été de mettre « la vraie médaille d’or » comme fond d’écran de son iPhone, après avoir mis pendant deux ans une « médaille factice ». Mais elle a fini par revenir à un « écran blanc » pour, dit-elle, se détacher un peu de la gym.
Sa vie a évidemment changé après les JO de Paris 2024 et la jeune championne ne s’en plaint pas. « Je vais faire des shootings photos, je vais à la télé, je suis invitée à des évènements… J’ai toujours rêvé de côtoyer ce monde-là, c’est-à-dire le milieu de la mode, de la beauté, du lifestyle, j’adore ça », reconnaît-elle.
Les liens de Kaylia Nemour avec l’Algérie «se renforcent de jour en jour »
Kaylia a été conviée à la Fashion Week de Lacoste, à un match du Paris Saint-Germain et a reçu aux Émirats le prix de meilleur athlète arabe de l’année.
Elle partage désormais tout sur les réseaux sociaux où elle est devenue très active. Son compte Instagram est passé du jour au lendemain de 80.000 à 350.000 followers. « C’est énorme, dit-elle. Je reçois beaucoup de messages du peuple algérien. J’essaye de faire plus attention à ma communication maintenant, avec du contenu plus pro et plus propre. J’aimerais développer ce côté influence », révèle la gymnaste.
Dans sa ville de Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire), elle continue à s’entraîner le plus normalement. Elle a aussi entamé une formation en pâtisserie.
Les gens évidemment l’accostent dans la rue, mais cela n’a rien à voir avec ce qu’elle vit quand elle se rend à Alger, où elle dispose désormais d’un pied-à-terre offert par le président de la République après son sacre olympique. En Algérie, « j’ai vraiment l’impression d’être quelqu’un. Je ne peux pas trop sortir là-bas. Partout où je vais, on me reconnaît », indique-t-elle.
L’enthousiasme populaire en Algérie n’épargne pas l’entraîneur de Kaylia, Marc Chirilcenco. « C’est impressionnant d’être arrêté dans la rue tous les mètres, y compris en tant qu’entraîneur », confie le technicien au même média.
Kaylia Nemour révèle qu’elle compte désormais prendre le temps de visiter davantage l’Algérie, dès l’été prochain, avouant que ses liens avec le bon pays se « renforcent de jour en jour ».