L’Algérie, par le biais du géant pétrolier Sonatrach, veut étendre son influence sur le marché énergétique africain. Après le Niger, la compagnie nationale des hydrocarbures vise désormais le secteur énergétique l’Éthiopie, à travers de partenariats et des opportunités d’investissement communs.
L’annonce a été faite lundi 24 mars par le ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, depuis Addis-Abeba, capitale de la République fédérale et démocratique d’Éthiopie.
Dans le cadre de sa visite officielle dans ce pays, le ministre algérien de l’Énergie a eu des entretiens élargis avec le ministre éthiopien des Mines, Habtamu Tegegne, indique un communiqué de département ministériel de l’énergie.
« Sonatrach dispose de techniques développées et de hautes compétences »
Les échanges ont eu lieu en présence du PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi et du directeur général de la Sonelgaz, Mourad Adjal, ainsi que des cadres du ministère et des deux compagnies nationales.
Au cours de cette rencontre, Mohamed Arkab a affirmé la disponibilité de l’Algérie, via le groupe Sonatrach, à soutenir l’Éthiopie dans le développement de son secteur énergétique, notamment en matière d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz.
Sur le plan de la coopération énergétique, le ministre a exposé la grande expérience du géant pétrolier et gazier Sonatrach en matière de production et de prospection d’hydrocarbures.
Selon lui, la plus grande entreprise d’Afrique dispose de « techniques développées et de hautes compétences permettant de soutenir l’Éthiopie dans le développement de son secteur énergétique ».
Les deux parties ont ainsi examiné les opportunités d’investissement offertes en matière d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière en Éthiopie, notamment dans les régions prometteuses comme Ogaden.
La possibilité d’approvisionner l’Éthiopie en pétrole brut algérien et en produits pétroliers, pour satisfaire la demande croissante sur le carburant dans le marché éthiopien, a également été à l’ordre du jour de la rencontre.
« La coopération africaine constitue une priorité stratégique pour l’Algérie »
Outre le secteur énergétique, les entretiens entre les responsables des deux pays ont aussi porté sur l’importance du développement du partenariat dans l’exploration, l’exploitation et la transformation des ressources minérales, ajoute le communiqué du ministère de l’Énergie.
Il s’agit notamment des métaux précieux et rares tels que l’or, le phosphate, le cuivre et le zinc. La mise en œuvre du mémorandum d’entente signé entre les deux pays en 2014 à ce propos a été débattue.
Le premier responsable du secteur énergétique algérien a réitéré l’engagement de l’Algérie dans l’élargissement de sa coopération africaine, qui « constitue une priorité stratégique » pour le pays, et ce, « conformément à la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».
Rappelons que la compagnie nationale du pétrole et du gaz, Sonatrach, a déjà conclu des partenariats avec d’autres pays africains, comme le Niger, où elle va lancer un projet de réalisation d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique, en partenariat avec la société nigérienne de pétrole (Sonidep).
