Société

Enrico Macias souhaite retourner en Algérie « avant de mourir »

Enrico Macias, du haut de ses 86 ans, nourrit encore l’espoir de revoir un jour le pays qui l’a vu naître, un certain 11 décembre 1938. C’est ce qu’il réitère dans un entretien accordé au TV Mag du Figaro, publié ce dimanche 16 février.

Visiter l’Algérie est un rêve qui n’a jamais quitté l’esprit de ce juif pied-noir depuis 1961, date à laquelle il avait quitté le pays. Depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962, ce rêve lui est devenu complètement chimérique.

Le passé de sa famille en Algérie, ainsi que ses prises de position controversées sur la cause palestinienne notamment, ne font qu’éloigner la réalisation de ce projet. Et ce sera visiblement toujours le cas.

« Je souhaiterais y retourner (en Algérie) avant de quitter ce monde »

Dans un entretien accordé au TV Mag du journal Le Figaro, Enrico Macias, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, a affirmé, à propos de son voyage tant rêvé en Algérie : c’était « une grande blessure de ne pas y être retourné ».

Toutefois, le chanteur ne perd toujours pas espoir : « Mais ça va fonctionner », dit-il, et ce, malgré les « plusieurs déceptions » qu’il avait eues à ce sujet. Il réitère qu’il a « toujours désiré y aller (en Algérie, NDLR) ».

Âgé de 86 ans, le natif de Constantine affirme : « je n’ai jamais dit que je n’irais plus, malgré mon âge. Je n’ai jamais dit que je fermais définitivement la porte à l’Algérie ». Dans son idéal, comme il le dit, il souhaite « y retourner avant de quitter ce monde. Mais je n’en veux pas à ceux qui m’en ont empêché, je leur pardonne ».

À propos d’une éventuelle médiation de la présidence française pour lui permettre de retourner en Algérie, le chanteur explique qu’il ne veut pas se « servir de la notoriété d’un président ». « Je voudrais que cela se fasse entre l’Algérie et moi. Le peuple algérien, lui, n’y verrait aucun problème ! J’attends l’occasion », a-t-il conclu.

En 2023, l’Algérie avait autorisé le chanteur Patrick Bruel, également né en Algérie, à retourner dans sa ville natale de Tlemcen pour une visite de cinq jours. Si ce dernier n’a jamais caché son soutien à Israël, il n’avait, ni sa famille d’ailleurs, aucune histoire contre la guerre d’Algérie, contrairement à Enrico Macias.

« Il faut les dégommer ces gens-là […] peut-être même physiquement »

La dernière sortie médiatique controversée d’Enrico Macias à propos de la cause palestinienne remonte au lendemain de l’attaque spectaculaire des combattants palestiniens en octobre 2023 et de la riposte violente et meurtrière de l’armée israélienne, ciblant des civils et des enfants de Gaza.

Connu pour être un militant sioniste déclaré, le chanteur s’est vite rangé du côté de l’armée israélienne, considérant les milliers de victimes de Gaza comme des « victimes collatérales » de la « riposte ».

Commentant la position de Jean-Luc Mélenchon, qui avait alors refusé d’être sélectif dans son indignation en France et exprimé une position sensée, Enrico Macias s’était laissé aller à un très grave dérapage en appelant ouvertement à « dégommer » ceux qui tiennent à dénoncer aussi les crimes de l’armée israélienne.

« Quand j’entends l’extrême-gauche, qui se défausse devant cette horreur, et bien vous m’obligez à dire ce que je ne voulais pas dire : il faut les dégommer ces gens-là […] peut-être même physiquement », avait déclaré le chanteur sur CNews, dans l’émission du très controversé, Pascal Praud. Aucune poursuite judiciaire n’a été engagé contre lui en France.

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