Dans l’éditorial de son édition de ce mois de février 2025, El Djeich, la revue de l’Armée nationale populaire (ANP), est revenue sur deux crimes du colonialisme français que l’Algérie commémore pendant ce mois où est également célébrée la journée nationale du Chahid, le 18 février.
L’éditorial s’attarde aussi sur la conjoncture que traverse l’Afrique ainsi que sur son développement et sa stabilité, imputant au colonialisme la responsabilité de la situation « peu envieuse » que vit le continent.
La revue a d’abord rappelé « l’agression barbare perpétrée par l’aviation de guerre coloniale contre le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef ».
Le 8 février 1958, l’armée française a bombardé ce petit village situé à la frontière algéro-tunisienne et qui abritait des réfugiés et des combattants algériens, tuant des dizaines de civils algériens et tunisiens.
« Le sang des peuples frères algérien et tunisien s’est mêlé » à Sakiet Sidi Youssef, écrit El Djeich.
La revue évoque aussi « l’un des crimes les plus horribles de l’histoire de l’humanité que furent les explosions nucléaires dans notre Sahara, perpétré par l’occupant à l’encontre de l’Algérie », qualifié de « crime odieux qui demeurera, à jamais, une tache indélébile au front de la France coloniale ».
Pour El Djeich, « ce sont là autant de stations sur lesquelles nous nous arrêterons pour convoquer les pages brillantes de la glorieuse Histoire de notre pays qui a infligé une cinglante défaite à l’occupant haineux, après une des plus grandes révolutions libératrices de l’ère contemporaine, devenue un exemple pour tous les peuples opprimés de par les principes et valeurs qui l’animaient ».
La révolution de Novembre « demeurera, pour toujours, le phare qui nous guide pour avancer avec fermeté et détermination vers un avenir radieux et prospère », assure la revue de l’armée algérienne.
El Djeich : « Permettre à l’Afrique d’asseoir sa pleine souveraineté sur ses territoires et ses richesses »
Dans ses rapports avec ses partenaires, l’Algérie s’inspire aujourd’hui des « principes immuables et des valeurs » de sa révolution, parmi lesquels le bon voisinage et l’établissement de relations amicales et de coopération dans son environnement régional et international.
« En tant qu’acteur clé dans la réalisation de l’intégration et de la stabilité en Afrique », elle « porte une attention particulière à l’unification des rangs sur le continent, intimement convaincue que son prolongement africain et son poids en tant que puissance régionale l’obligent à œuvrer sans relâche à la concrétisation de cette aspiration et à contribuer aux efforts visant à permettre à l’Afrique d’asseoir sa pleine souveraineté sur ses territoires et ses richesses ainsi que l’indépendance de sa décision souveraine », lit-on encore dans l’éditorial.
C’est ainsi que, poursuit El Djeich, l’Afrique « parviendra à se défaire définitivement des lourdes séquelles héritées du colonialisme qui est en grande partie responsable de la situation peu envieuse que vit le continent ».
Un tel objectif requiert « davantage de solidarité et de synergie entre les pays africains », ajoute la revue, qui souligne que l’Algérie « est animée d’une volonté sans faille pour tenir ses engagements envers l’Afrique » et demeure « profondément attachée à sa profondeur africaine en tant que choix stratégique ».
« À la lumière d’une conjoncture régionale et internationale agitée, caractérisée par la multiplication des crises et tensions qui menacent la sécurité et la stabilité du continent, l’Algérie continue d’appeler les pays africains à consacrer le principe des solutions africaines aux problèmes africains, qui a été et restera un objectif stratégique, loin de toute ingérence étrangère ou polarisation entre grandes puissances visant à marginaliser davantage notre continent et à le confiner au bas des préoccupations internationales », assure la revue de l’ANP.
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